Canicule: ce qui a eu lieu à Beni Mellal, où 21 personnes sont décédées

Fourgon funéraire.

Revue de presseLe décès de 21 personnes à cause de la vague de chaleur qui a sévi à Béni Mellal, dans le Moyen Atlas, fait actuellement débat. Au Centre hospitalier régional de cette ville, des explications sont données et des paroles rassurantes fusent, alors que les syndicats et les ONG de défense des droits humains s’interrogent toujours. Une revue de presse d’Assabah.

Le 31/07/2024 à 19h14

Les 21 personnes récemment décédées dans la région de Béni Mellal-Khénifra étaient en majorité des personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques.

Selon la Dr Aïcha Lotfi, directrice du Centre hospitalier régional (CHR) de Béni Mellal, «18 cas étaient âgés de 60 ans, et certains avaient plus de 70 ans», a-t-elle révélé, précisant que «huit cas étaient issus de la ville de Béni Mellal alors que les autres avaient été transférés depuis les provinces d’Azilal, de Fkih Ben Saleh et de Khénifra».

«En plus de leur âge, plusieurs victimes souffraient de maladies chroniques», a ajouté ce médecin.

Leur état de santé se serait détérioré notamment à cause des fortes chaleurs qui ont sévi dans la région au cours de la semaine dernière, explique Assabah de ce jeudi 1er août 2024.

Ces faits ont fait l’objet de débats au cours d’une réunion entre la directrice du Centre hospitalier régional (CHR) de Béni Mellal, et les membres de la commission régionale des droits de l’Homme de Béni Mellal-Khénifra.

Les participants à cette réunion ont indiqué que c’était «l’insuffisance des équipements médicaux dans la structure sanitaire de la ville» qui a été la cause de cette vague de décès, car ceux-ci ne disposent, selon eux, que de «13 lits au service des urgences et de 13 autres dans le service de réanimation».

Ils ont, de plus, souligné «l’absence de climatisation» dans cet établissement. Ce constat, émis par le bureau de la commission régionale des droits de l’Homme de Béni Mellal-Khénifra, indique Assabah, devait être détaillé au cours d’un sit-in, «que le pacha de la ville n’a toutefois pas autorisé», précise le quotidien.

Les syndicats représentant les professionnels de la santé à Béni Mellal, ainsi que les militants issus de la société civile ont également tenu à exprimer leur colère, et ont fait savoir que «18 décès sont survenus dans l’hôpital et que quatre autres [sont survenus] avant même leur arrivée aux urgences».

La fille d’un défunt a indiqué à Assabah que «la défaillance du système d’oxygénothérapie et l’insuffisance des équipements médicaux relatifs aux maladies respiratoires seraient à l’origine du décès de [son] père».

Par Mohamed Younsi
Le 31/07/2024 à 19h14