Baccalauréat: quand des moyennes de 18/20 ne servent à rien

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Revue de presseKiosque360. Cette année au Maroc, l’obtention d’un baccalauréat avec mention très bien et une moyenne même supérieure à 17/20 ne permettent pas l’accès au concours d’inscription des établissements d’enseignement supérieur, où l’accès est justement conditionné par l’obtention de notes élevées.

Le 30/07/2019 à 19h03

C’est une scène assez inhabituelle à laquelle on assiste dans les facultés marocaines cet été: des milliers de bacheliers ayant obtenu les meilleures mentions se précipitent pour s’inscrire dans ces facultés à accès libre alors qu’habituellement, ils s’orientent vers les plus prestigieux établissements d’enseignement supérieur où l’accès est conditionné par l’obtention, justement, de ces mentions.

L’information est rapportée par Assabah qui, dans son édition du mercredi 31 juillet, explique cette forte affluence dans les facultés par le fait que les bacheliers ayant obtenu les meilleures notes –certains ayant eu des moyennes de plus de 17/20- ne sont pas arrivés à décrocher leurs places dans les meilleurs établissements. D’après les listes d’inscription consultées par Assabah, dans certains établissements, même des bacheliers ayant obtenu des moyennes supérieures à 18/20 ne sont pas arrivés à décrocher le précieux sésame, une situation qui n’est pas sans choquer vu que, récemment encore, l’obtention d’une note élevée au bac avec la mention très bien était un gage d’accès aux meilleurs établissement d’enseignement supérieur et, par conséquent, à un bon avenir professionnel.

Cette situation s’explique par le fait qu’un grand nombre de bacheliers sont parvenus, cette année, à décrocher de très bonnes notes. Par conséquent, le nombre de candidats éligibles aux inscriptions aux grandes écoles, à la faculté de médecine ou autres établissements prestigieux, s’est établi à plusieurs milliers. Or, ces établissements ne disposent généralement que de quelques centaines de places. C’est pourquoi, chaque année, la moyenne minimum au bac pour prétendre à l’inscription aux concours d’accès est relevée. C’est ce qui a amené les grandes écoles, cette année, à appliquer des moyennes jamais vues jusque-là.

Assabah souligne que les moins chanceux des bacheliers avec mention très bien se précipitent aujourd’hui pour s’inscrire dans les facultés à accès libre avec l’espoir de pouvoir obtenir une place, l’année prochaine, dans les établissements convoités. En espérant qu'on ne leur sortira pas l’argument que ces établissements n’acceptent désormais que les « nouveaux bacheliers » !

Par Fayza Senhaji
Le 30/07/2019 à 19h03