Avortement clandestin: un gynécologue et six autres individus arrêtés à Fès

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Revue de presseKiosque360. La brigade régionale de la police judiciaire de Fès vient de démanteler un réseau d’avortement clandestin chapeauté par un gynécologue. Sept individus, dont ce gynécologue, ont été arrêtés et placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire. Les détails.

Le 13/10/2021 à 18h07

Sur la base d’informations précises fournies par la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), la brigade régionale de la police judiciaire de Fès a procédé, mardi dernier, au démantèlement d’un réseau spécialisé dans l’avortement clandestin. Sept individus ont été interpellés dans une clinique privée où ils ont été pris en flagrant délit de tentative d’avortement d’une mineure âgée de 17 ans.

Cette jeune fille avait été victime d’attentat à la pudeur et d'un détournement de mineure ayant engendré une grossesse, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du jeudi 14 octobre. Parmi les personnes arrêtées, indiquent les sources du quotidien, un gynécologue obstétricien, deux assistantes, une intermédiaire et l'une des sœurs aînées de la jeune victime. Et le quotidien de préciser qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour leur «implication présumée dans la pratique régulière d’avortements et de falsification de documents».

Citant un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), le quotidien ajoute que, lors de la descente de la brigade de la police judiciaire, il a été procédé à la saisie, dans la clinique du gynécologue obstétricien, de dossiers médicaux de femmes ayant subi un avortement illégal.

Les investigations des éléments de la police judiciaire les ont également conduits à l’arrestation du jeune homme impliqué dans l’attentat à la pudeur et le détournement de la mineure, ainsi que de l’intermédiaire. La sœur majeure de la mineure a été également arrêtée pour «avoir présenté un document avec une fausse identité, en vue de faire croire que c’était elle qui allait subir l’avortement et non pas sa sœur mineure».

Tous les membres de ce réseau ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire menée sous la supervision du procureur général près la Cour d’appel de Fès, afin d’élucider les tenants et aboutissants de cette affaire et déterminer le degré et le niveau d’implication de chacun des protagonistes dans ces actes criminels.

Par Mohamed Younsi
Le 13/10/2021 à 18h07