Les courtiers en assurance ont organisé mercredi une conférence de presse afin de faire la lumière sur les problématiques auxquelles font face les professionnels du secteur. Une initiative prise notamment suite au suicide d’un courtier la semaine dernière à Casablanca. C’est ce drame qui a incité les professionnels à tirer la sonnette d’alarme, avance Jamal Diouani, président de l’Union marocaine des agences d’assurance. Depuis, plusieurs réunions se sont tenues entre les différents organismes représentant l’assurance au Maroc, ajoute Diouani qui précise que, jusqu’ici, la Fédération des agents et des courtiers d'assurance au Maroc est restée à distance.
Pour le président de l’organisation professionnelle, il y a lieu de revoir les rapports entre les agences et les compagnies d’assurance. Celles-ci "ne peuvent pas continuer à ignorer les problèmes sociaux que vivent les courtiers". "C’est pour cette raison que nous avions décidé d’organiser un sit-in", ajoute-t-il avant de confirmer le report de ce dernier suite à l’appel au dialogue de la fédération. Néanmoins, pour ce professionnel du secteur, aucun doute : "il y a un avant et un après 28 août". La mort de cet agent doit mettre fin à une situation qui "traîne depuis des années". Déterminé, Diouani affirme par ailleurs : "Si le dialogue n’aboutit pas, nous continuerons à organiser des sit-in".
Un ultimatum qui ne se réglera qu’à travers la régularisation juridique du statut des courtiers, afin que ces derniers puissent être sur le même pied d’égalité avec leurs partenaires. Mais ce n’est pas tout. La question de la compétitivité est un point essentiel dans les revendications des courtiers. Ces derniers demandent que la loi soit révisée et que les conditions d’octroi des licences soient plus rigoureuses. Les compagnies d’assurance sont, elles aussi, appelées à revoir leur copie, notamment en matière d’équité entre leurs partenaires. Les assureurs parviendront-ils à se faire entendre ?