Anniversaire du séisme d'Agadir: Retour sur une tragédie

DR

Revue de presseKiosque 360. L'anniversaire du tremblement de terre d’Agadir fait la Une des journaux du week-end qui abordent une réalité pour le moins révoltante en se penchent sur ceux auxquels a profité ce drame.

Le 01/03/2014 à 11h08

L'anniversaire du tremblement de terre d’Agadir fait la Une des journaux du week-end qui abordent une réalité pour le moins révoltante en se penchent sur ceux auxquels a profité ce drame, des prospecteurs cupides qui ont construit leur richesse sur les ruines de la ville, les pilleurs devenus propriétaires grâce au pactole réuni parmi les décombres. Le journal Al Akhbar, dans son édition du 29 février, revient sur cette tragédie qui a dévasté la ville et traumatisé les survivants au séisme, au point que nombre d’enfants ont dû partir pour la France ou la Belgique afin de bénéficier d’un suivi psychologique.Mais ce terrible drame n'a pas empêché certaines personnes bien peu scrupuleuses, c’est le moins que l’on puisse dire, de se mettre à la recherche de tout ce qu’elles pouvaient trouver de précieux parmi les ruines, ignorant les gémissements qui leur parvenaient de victimes auxquelles elles n’ont pas songé une seconde à porter secours, trop occupés à leur indigne besogne. Des bandes organisées se seraient même emparées, entre autres, de portes et fenêtres qui ont été restaurées dans des villes comme Marrakech, Taroudant, ou Tiznit, pour être revendues. Mobilier, câbles, fils électriques, tout était bon à prendre pour ces vandales qui n ‘ont vu dans ce désastre qu’une opportunité de s’enrichir. Le journal Al Akhbar rapporte ainsi l’histoire d’un simple porteur devenu, après le tremblement de terre, l’un des hommes les plus riches de la ville.Quand les catastrophes naturelles profitent aux criminelsAl Massae fait écho au journal Al Akhbar en affirmant que les histoires de personnes manquant de foi et d’humanisme et ayant largement profité du séisme d’Agadir ne manquent pas. Et de rapporter pour sa part celle d’un veilleur de nuit devenu directeur d’une société après le tremblement de terre. Il était, à ce moment-là, à proximité de Bank Al-Maghrib, autant dire d’une mine d’or dans laquelle il s’est largement servi. Cet homme est même allé jusqu’à disparaître ensuite, faisant croire à sa famille qu’il était mort, pour finalement réapparaître transformé en richissime hommes d’affaires.

Al Massae rapporte de même les cas d'infirmières qui ont profité des victimes qu’elles étaient censées secourir, préférant les dépouiller. Et ces gens ont tranquillement profité des recettes de leurs méfaits et de la mort des victimes. Est-il possible de penser à voler des personnes agonisantes et de vivre de leurs biens sans remord aucun ? Les plaintes et cris des victimes ne hantent-ils pas ces pilleurs? Il semblerait que certaines personnes ne soient jamais tourmentées par leur conscience. 

Par Bouthaina Azami
Le 01/03/2014 à 11h08