Au moment où la grève des enseignants contractuels bat son plein, le ministre de l’Education nationale, Saïd Amzazi, a tenu à rassurer les élèves sur l’examen du baccalauréat, qui aura bien lieu en son temps. Ce faisant, il a balayé d’un revers de main le scénario d’une année blanche tant redoutée par les parents d’élèves après l’arrêt des cours, notamment dans le monde rural.
Lors de son intervention en réponse à une question du groupe istiqlalien au cours de la séance des questions orales à la chambre des conseillers, Amzazi a été catégorique: «Il n’est nullement question d’année blanche. Bien au contraire, nous déployons tous nos efforts pour garantir le déroulement des examens dans les meilleures conditions».
Et le ministre de préciser que l’arrêt des cours n’impacte pas les niveaux des examens diplômants. Et comme pour mettre fin à toutes les spéculations, Amzazi a même donné les dates de l’examen du baccalauréat. Il a, ainsi, indiqué que la session ordinaire se déroulera les 12, 13 et 14 juin et que les résultats seront annoncés le 26 juin 2019. La deuxième session, poursuit le ministre, aura lieu les 4, 5, 6 et 8 juillet et les résultats seront affichés le 13 du même mois. Quant aux inscriptions dans les facultés, Amzazi affirme qu’elles seront effectuées au cours du mois de juillet, sachant que l’année universitaire va débuter en septembre.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 25 avril, que le ministre a indiqué que la duplication des sujets d’examen aura lieu fin mai, leur élaboration ayant commencé en octobre 2018. Abordant la question des enseignants contractuels et la suspension du dialogue décidée par le département de tutelle, Amzazi a souligné que «cette rencontre a été programmée après celle du 13 avril, quand le ministère s’est réuni avec les syndicats et les représentants des enseignants-cadres des académies. Mais les enseignants contractuels n’ont pas honoré leurs engagements. Nous ne pouvons pas donc poursuivre le dialogue tant que les grévistes ne respecteront par leur engagement en reprenant leur travail. Car pour nous, la priorité des priorités est de garantir le droit à la scolarisation des élèves».
Un bras de fer qui semble perdurer puisque les enseignants contractuels poursuivent leur mouvement de protestation en réinvestissant la rue tout en désertant les classes. Toutes les tentatives de médiation pour convaincre les grévistes de retourner en classe ont échoué. Ces derniers exigent toujours leur intégration dans la fonction publique mais le gouvernement continue à rejeter catégoriquement cette revendication.