AMO: Les salariés du privé cotiseront plus

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Revue de presseKiosque360. Dès janvier 2016, les salariés du secteur privé devront cotiser davantage. Le gouvernement, qui a pris cette décision, justifie cette mesure par l’élargissement des prestations de l'AMO à d’autres soins et maladies.

Le 18/10/2014 à 10h41

Au moment où la polémique fait rage au sujet du dossier de la réforme des retraites, le gouvernement a décidé de revoir à la hausse les cotisations des salariés du privé à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) gérée par la CNSS. Et c’est Assabah, dans son édition de ce week-end, qui en parle en Une. Le journal se fait l’écho d’un décret préparé par le département de l’Emploi qui revoit à la hausse les cotisations. La cotisation de solidarité pour les salariés actifs passera de 1,5% à 1,85%. Quant à l’AMO proprement dite, la cotisation sera de 4,52% au lieu des 4% pratiqués actuellement et ce en solidarité entre salariés et employeurs.

Elargissement de l'AMO

Cette mesure, explique Assabah, n’épargne même pas quelques catégories professionnelles comme les marins-pêcheurs. Ceux qui travaillent au quote-part verront leur contribution passer de 1,2 à 1,36% alors que pour ceux qui sont embauchés, sur des sardiniers par exemple, devront débourser un petit 0,20% (passant de 1,5 à 1,70%). Quant aux retraités, ils devront fournir plus d’effort. Sur leurs pensions de base, la CNSS prélèvera désormais 4,52% au lieu de 4%. Idem pour ceux des retraités qui ont choisi une assurance optionnelle. Dans la note de présentation de ce décret, écrit Assabah, le département d'Abdeslam Seddiki explique que cette révision à la hausse des cotisations à l’AMO est dictée par les contraintes financières qu’implique l’élargissement de l’AMO à d’autres maladies aux soins onéreux. Exemple: l’AMO remboursera dès janvier 2015 les soins dentaires. Petit bémol toutefois, cette révision à la hausse des cotisations à l’AMO ne sera effective qu’à partir de début janvier 2016.

Loin de verser dans le populisme, voir l’AMO couvrir les frais de maladies chroniques et élargir le champ de ses prestations, contre moins de 1% d'augmentation des cotisations, est une bonne nouvelle en soi. Il vaut mieux débourser un petit peu plus pour être mieux couverts que de ne pas être couverts du tout contre des maladies jusque-là hors compétences de ce service géré par la CNSS.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 18/10/2014 à 10h41