À Amezmiz, ce lundi 17 juin, l’Aïd Al-Adha ne ressemble à aucun autre. C’est la première fête du sacrifice après le séisme du 8 septembre 2024, à savoir dix mois après le drame. «C’est notre premier Aïd à Amezmiz après le séisme qui a frappé la région le 8 septembre dernier. Le monde entier avait vu comment les habitants avaient souffert de ce drame, et aujourd’hui malgré tout les habitants de cette localité font de leur mieux pour que leur vie reprenne son cours normal», déclare Hamid Chamakh, un des habitants de cette localité située à proximité de Marrakech.
Sur l’esplanade de la mosquée d’Amezmiz, l’ambiance est spirituelle. Les habitants étaient nombreux à affluer ce matin pour accomplir la prière de l’Aïd. «Mais, il est vrai que les visages et les regards gardent toujours les séquelles de ce tremblement de terre, la tristesse est toujours là lorsque l’on se remémore tous nos chers que nous avons perdus», poursuit Hamid Chamakh.
Même son de cloche chez Nizar Lissane un autre habitant de Amezmiz, qui semble toujours avoir le cœur lourd. «Nous avons été obligés de retourner dans nos maisons détruites pour accomplir le sacrifice du mouton, car nous ne pouvions pas laisser les bêtes à l’intérieur des tentes dans lesquels nous vivons en ce moment en attendant d’être relogés», déclare notre interlocuteur.
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Omar Bouche a fait lui aussi part de la difficulté d’accomplir le sacrifice du mouton en plein air et en l’absence de réfrigérateurs. En attendant d’être relogés, plusieurs habitants d’Amezmiz ravalent leur émoi et se débrouillent avec les moyens du bord avec courage, dignité et espoir.