Amendement de la Moudawana: la déception des associations de défense des femmes célibataires

ADN humain

La coordinatrice de l’alliance associative pour la défense des droits des femmes célibataires, a exprimé «une vive déception face au refus de reconnaître l’expertise génétique en matière de fililiation».. D.R.

Revue de presseL’association Insaf a organisé à Casablanca un séminaire sur la situation des femmes célibataires, auquel ont participé des militantes associatives du Maroc, d’Égypte, de Tunisie et du Liban. Lors de son intervention, la coordinatrice de l’alliance associative pour la défense des droits des femmes célibataires a exprimé sa déception face au refus de reconnaître l’expertise génétique, une décision qui revient à nier l’existence du père biologique. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 26/01/2025 à 21h56

Des militantes associatives et des défenseurs des droits de l’Homme ont appelé à relever les défis qui entravent l’intégration des femmes célibataires et de leurs enfants dans la société, en leur garantissant une protection juridique adéquate. «Les participantes au séminaire régional, organisé à Casablanca, ont échangé sur la situation des femmes célibataires au Maroc, en Égypte, en Tunisie et au Liban. Elles ont également souligné l’importance de tirer parti des expériences et expertises des pays voisins dans ce domaine», rapporte Al Ahdath Al Maghribia du lundi 27 janvier.

Les intervenantes ont mis en garde contre la persistance de la stigmatisation sociale, l’absence de protection juridique suffisante, ainsi que les fragilités économiques et sociales qui empêchent les femmes célibataires de jouir pleinement de leurs droits citoyens.

La représentante de l’association Insaf, organisatrice de ce séminaire, a alerté sur les conséquences de la négligence des pouvoirs publics concernant la problématique des femmes célibataires et des enfants abandonnés au Maroc. Elle a insisté sur l’importance de profiter de l’occasion des amendements apportés à la Moudawana pour promulguer des lois équitables pour cette catégorie de la société. Elle a également souligné que «les propositions d’amendement présentées lors d’une conférence de presse ne répondaient pas aux attentes des associations féministes et des défenseurs des droits de l’Homme».

De son côté, Assia Lemrabet, coordinatrice de l’alliance associative pour la défense des droits des femmes célibataires, a exprimé «une vive déception face au refus de reconnaître l’expertise génétique», considérée comme une avancée essentielle par les associations œuvrant pour cette cause.

En évoquant la situation des femmes célibataires dans son pays, la Tunisienne Hayat Ouartati a indiqué que, «malgré certains progrès législatifs dans ce domaine, des mentalités rétrogrades continuent de faire pression sur ces femmes».

Par Hassan Benadad
Le 26/01/2025 à 21h56