Le taux d'analphabétisme des jeunes âgés entre 15 et 24 ans s'est élevé à 11% au niveau national en 2014 contre 32,2% pour l’ensemble de la population, précise le Haut-Commissariat au Plan dans une note d’information sur les aspects socio-démographiques et économiques des jeunes de 15 à 24 ans, publiée à l’occasion de la Journée internationale de la jeunesse (12 août)
Ce taux est de 14,8% chez les jeunes filles contre 7,2% chez les garçons, et il est de 4,6% dans le milieu urbain contre 20,1% dans le milieu rural, précise le Haut-Commissariat au Plan dans cette note d’information qui repose sur les données issues du Recensement général de la Population et de l’Habitat de 2014.
"La différence d’analphabétisme entre les jeunes garçons et les jeunes filles se réduit considérablement lorsqu’on passe du milieu rural au milieu urbain, soit respectivement 15 et 2,8 points d’écart", souligne le HCP.
Par région, les taux d'analphabétisme des jeunes de 15 à 24 ans varient de 4,0% à Laâyoune-Sakia El Hamra à 13,3% à Béni Mellal-Khénifra, fait ressortir la note.
En 2014, poursuit la même source, 10,1% des jeunes de 15-24 ans n’ont aucun niveau d’instruction contre 28,8% en 2004, ajoutant que 24,8% ont le niveau primaire (24,4% en 2004), 29,6% le niveau secondaire collégial (25,9% en 2004), 24,7% le niveau secondaire qualifiant (14,6% en 2004), et 10,0% le niveau supérieur (5,0% en 2004).
Le HCP fait également savoir que 69,5% des jeunes garçons ont bénéficié en 2014 d’une formation du secondaire ou du supérieur (contre 52,1% en 2004) et 59% des jeunes filles (contre 39,1% en 2004), tandis que les proportions des jeunes filles et garçons qui n'ont aucun niveau d'instruction, ont atteint respectivement 14% et 6,1%, contre 39,1% et 18,1% en 2004. Et de noter que 22,9% des jeunes garçons et 26,8% des filles ont le niveau du primaire.
Selon la même source, 4,3% des jeunes sans niveau d’instruction résident en milieu urbain (13,1% en 2004) contre 18,4% en milieu rural (46,8% en 2004). Prés du tiers des jeunes des villes ont le niveau du secondaire qualifiant (22,5% en 2004) contre 11,8% des jeunes des campagnes (5,4% en 2004), relève-t-on, en notant que seuls 3,7% parmi les jeunes ruraux ont atteint le supérieur (1,6% en 2004), contre 14,3% parmi les jeunes urbains (7,8% en 2004).
En 2014, les jeunes de 15 à 24 ans constituent près du cinquième de la population marocaine. Leur nombre a diminué de 6,09 millions en 2004 à près de 6,03 millions en 2014, correspondant à une baisse de 1,0%. 49,9% sont de sexe masculin et 50,1% de sexe féminin. 58,9% résident en milieu urbain contre 41,1% en milieu rural.
Leur taux d’activité des jeunes de 15 à 24 ans a baissé entre 2004 et 2014, de 47,0% à 35,2%, relève le HCP, précisant qu'il est de 38,6% dans les campagnes (53,0% en 2004) contre 32,8% dans les villes (41,9% en 2004) et il s’établit à 52,6% pour les jeunes garçons (64,4% en 2004) contre 17,9% pour les jeunes filles (30,4% en 2004). Par région, la note fait ressortir que le Grand Casablanca-Settat totalise près du cinquième des jeunes de 15 à 24 ans, soit 19,1%, suivi par les régions Marrakech-Safi (13,5%), Rabat-Salé-Kénitra (13,2%) et Fès-Meknès (12,6%). En revanche, les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Ed Dahab enregistrent les proportions les plus faibles, respectivement 1,3%, 1,1% et 0,3% de l’ensemble de la population marocaine.
La part des jeunes mariés a augmenté de 14% en 2004 à 16,6% en 2014. Parmi cette catégorie des jeunes, 29,2% des filles de la même tranche d’âge ont déjà contracté un premier mariage contre 3,8% des garçons.