Le marché des moutons n’obéit pas, semble-t-il, à l’équation de l’offre et de la demande. C’est du moins ce que laisse entendre le constat montrant que les prix sont partis à la hausse, même si l’offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de la fête d’Al Aïd Al-Adha, édition 1440, demeure supérieure de plus de 40% à la demande, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 8 août. En effet, les sources du quotidien affirment que les spéculateurs et les «chennaqa» ont fait main basse sur les souks et les points de vente dans les villes, en acquérant des troupeaux dans le but de les revendre à des prix élevés, ce qui leur procure des bénéfices énormes. Ceci a provoqué une stagnation dans les marchés du mouton, obligeant les ménages à la passivité spectatrice, puisqu'ils restent dans l’expectative, guettant une probable fluctuation de la bourse des cornes.
Cette situation, poursuit le quotidien, a poussé les familles à faire le va-et-le vient dans l’espoir d’une chute des prix pour acquérir le mouton de la fête. Ce qui plaide en faveur des ménages est cette offre qui dépasse de plus de 40% la demande. A ce propos, le quotidien rappelle les quantifications du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Ces statistiques, rendues publiques mercredi, font savoir que l'offre en ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd Al-Adha est estimée à près de 8,5 millions de têtes, dont 4,3 millions d’ovins mâles, 2,8 millions de brebis et 1,4 million de caprins. La demande, quant à elle, est estimée à 5,4 millions de têtes, dont cinq millions d’ovins et 460.000 caprins.
Par ailleurs, ajoute le quotidien, et pour parer à tout risque sanitaire à l'occasion de l'Aïd Al-Adha et orienter les consommateurs, le département de l'Agriculture a mis en place, depuis plusieurs mois, un plan d'action opérationnel avec une série de mesures, notamment l'enregistrement des unités d'élevage et d’engraissement des animaux. Une opération d'identification spéciale pour l'Aïd Al-Adha, pour une transparence et une traçabilité dans les transactions des animaux, a également été menée.