Agadir: le tribunal administratif annule l’autorisation relative à un grand projet touristico-immobilier à Dakhla

Vue aérienne de Dakhla.

Vue aérienne de Dakhla. . DR

Revue de presseLe tribunal administratif d’Agadir vient d’annuler une décision du wali de la région de Dakhla-Oued Eddahab portant sur le transfert d’un bien foncier de l’État à une entreprise privée, pour lancer un projet touristico-immobilier à Dakhla. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 03/07/2024 à 19h21

La justice administrative compétente d’Agadir vient d’annuler la décision N° 1/2023 du 1er septembre 2023 du wali de la région Dakhla-Oued Eddahab.

Cette décision avait autorisé le transfert de la propriété d’un bien foncier des Domaines de l’État à une entreprise privée, qui envisageait d’investir dans un projet touristico-immobilier non loin de Dakhla.

Ce terrain, objet de cette discorde, avait déjà été transféré à une entreprise qui opère dans l’immobilier, afin d’y bâtir des projets, écrit Al Akhbar de ce jeudi 4 juillet.

Selon le quotidien, «l’entreprise appartenant à un parlementaire de la région avait déposé une demande auprès du centre régional d’investissement (CRI) de la région Dakhla-Oued Eddahab, en vue de lancer un projet touristico-immobilier, composé de 93 villas de luxe, d’appartements et d’un hôtel 3 étoiles».

Le projet avait été validé par le CRI, et les procédures administratives ont commencé pour céder, en 2011, à un prix encourageant de 35 dirhams le mètre carré, un terrain d’une superficie d’environ huit hectares à l’entreprise qui a signé un cahier des charges la contraignant à restituer ce bien foncier à l’Etat si les travaux n’avaient pas débuté dans un délai de 36 mois, précisent des sources interrogées par le quotidien.

Ces mêmes interlocuteurs précisent que cette «entreprise a cédé ce terrain en février 2023, en contrepartie d’une très importante somme, à une société appartenant à un parlementaire de la région de l’Oriental, alors même que le cahier des charges interdisait formellement cette transaction».

Malgré cette violation du contrat qui avait été conclu par l’entreprise du parlementaire de la région Dakhla-Oued Eddahab, l’entreprise du parlementaire de l’Oriental a lancé des travaux sur le terrain qui fait l’objet de tout ce litige.

Al Akhbar précise aussi qu’«un citoyen a découvert, à sa grande surprise, qu’un lot de terrain d’une superficie de 470 mètres carrés, dont il avait bénéficié en 1993, se trouvait dans la zone où sont lancés les travaux de la deuxième entreprise», ce qui l’a enjoint à porter plainte.

Par Mohamed Younsi
Le 03/07/2024 à 19h21