Affaire Zaz : L’ex-DG de Wana sème le doute

Karim Zaz, ex-PDG de Wana.

Karim Zaz, ex-PDG de Wana. . DR

Revue de presseKiosque360. Karim Zaz est passé à la barre ce lundi et a réussi à semer le doute et même à attirer la sympathie de l’audience. Mais a-t-il réellement convaincu le juge?

Le 24/12/2014 à 02h04

Comme il fallait s’y attendre Karim Zaz a rejeté en bloc l’ensemble des accusations. Selon lui, en deux ans d’enquête, la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), ne l’a jamais interrogé sur ce qu’il qualifie de "prétendu détournement". L’audience de l’ancien patron de Wana qui s’est déroulée lundi en fin de journée est relatée par notre confrère, l’Economiste, dans son édition du mercredi 24 décembre. L’auteur de l’article y va avec force détails : n’oubliant ni l’heure exacte du début de l’audience, 18h13, ni le rhume qui a forcé Zaz à avoir un mouchoir au long de son audition. Visiblement, il a une certaine sympathie pour "ce père de trois enfants, fondateur de Maroc Connect et qui a grandi dans el bruyant Casablanca". Bref, ce monsieur tout le monde finalement. Sauf que le "ould derb" devenu grand patron répond à de lourdes accusations.

Zaz veut une confrontationIl ne manque pas d’arguments, et surtout, il est incollable dans les aspects techniques des télécoms. "Une perturbation des réseaux n’est pas un détournement de trafic", précise-t-il. "Une construction bâtie après l’installation des antennes télécoms ou une simple grue érigée juste en face des relais suffisent à détériorer le réseau". En somme il estime que l’argument de ses détracteurs est assez léger. Selon lui, les représentants des trois opérateurs, à savoir Maroc Telecom, Meditel et Wana, de même que ceux du régulateur, l’ANRT, ne l’ont jamais rencontré. Il souhaiterait donc une confrontation avec eux. Et au président de la séance de lui répondre, que le moment opportun, il aura le loisir de cette confrontation.

Quoi qu’il en soit, Karim Zaz a réfuté l’ensemble des accusations, dans ce dossier assez complexe. Il faut le reconnaître, dans ce dossier, c’est assez difficile de démêler le faux du vrai. S’il voulait semer le doute dans l’esprit de l’audience, c’est sans doute réussi. Néanmoins, du fonds de sa cellule, il doit se rappeler que le système judiciaire marocain n’est pas basé sur la décision d’un jury populaire. S’il y a une seule personne à convaincre c’est bien le juge Mustapha Belhmidi.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 24/12/2014 à 02h04