Affaire du riad à Marrakech: un nouveau rebondissement pour les Balkany

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Dans son édition du 25 juillet, le site français d'information lemonde.fr annonce que le Parquet a demandé le renvoi des Balkany en correctionnelle. Mis à nu, le montage financier pour l’achat du riad à Marrakech implique d’autres protagonistes.

Le 26/07/2017 à 13h45

Du nouveau dans l'affaire du riad de Marrakech. Le Parquet national financier (PNF) français requiert le transfert du dossier des Balkany auprès de la juridiction correctionnelle. Le couple et un de ses enfants sont poursuivis notamment pour «blanchiment de fraude fiscale aggravée», «corruption passive» et «prise illégale d’intérêts».

Cette affaire judiciaire a défrayé la chronique aussi bien en France qu’au Maroc. Le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany et son adjointe (son épouse) sont soupçonnés d’avoir dissimulé à l’administration fiscale deux résidences: une villa aux Antilles et un riad "Dar Gyucy" à Marrakech. Les deux habitations ont fait l’objet de saisies judiciaires.

L’enquête des juges financiers a révélé que ces biens ont été acquis en recourant à des montages financiers offshore très élaborés, à travers des sociétés-écrans domiciliées au Panama et au Liechtenstein. Elles seraient au nombre de sept, créées entre 1986 et 2014.

Si le fils Balkany, Alexandre fait également l’objet de poursuites, c’est parce qu’il est soupçonné d’avoir aidé ses parents à cacher l’existence du riad marocain. Un bien immobilier dont Patrick Balkany a toujours nié être le propriétaire.

Le Parquet national financier a évalué les biens liés au blanchiment des Balkany à près de 13 millions d’euros (environ 130 millions de dirhams). Pis encore, la transaction liée au riad de Marrakech résulterait d’un deal. L’homme d’affaires saoudien, Mohamed Bin Issa Al Jaber, alors en pourparlers avec Patrick Balkany pour la construction de tours jumelles dans la commune de Levallois-Perret, aurait contribué au financement pour l'achat de cette résidence.

Pour les juges, le financement de cette acquisition dissimulerait une opération de corruption pour l’obtention du marché relatif à ces tours. Le riad aurait été acquis à travers des sociétés panaméennes. Deux nouveaux protagonistes apparaissent dans cette affaire. Les entremetteurs seraient Jean-Pierre Aubry, collaborateur du maire et l’avocat Arnaud Claude, associé de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

Au final, Mohamed Bin Issa Al Jaber, Jean-Pierre Aubry et Arnaud Claude sont convoqués en correctionnelle au côté de la famille Balkany.

Par Imane Azmi
Le 26/07/2017 à 13h45