Affaire Bouthier: prison ferme pour sept collaborateurs de l’ancien PDG d’Assu2000

Photo d'illustration. . DR

Revue de presseLa cour d’appel de Tanger a condamné sept des collaborateurs de l’ancien PDG d’Assu 2000, Jacques Bouthier, à des peines de prison ferme allant de 4 à 10 ans. Les accusés étaient poursuivis pour traite d’êtres humains, harcèlement sexuel et non-dénonciation de crimes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 18/07/2024 à 21h18

La chambre criminelle de premier degré près la cour d’appel de Tanger a rendu son verdict, le mardi 16 juillet, dans l’affaire du réseau de harcèlement sexuel et de traite d’êtres humains.

La principale accusée a été condamnée à 10 ans de prison ferme, six autres ont écopé de quatre ans de prison ferme chacun tandis que l’époux de la principale accusée a été condamné à six mois de prison avec sursis, rapporte Assabah du vendredi 19 juillet. S’agissant du procès au civil, le tribunal a condamné les accusés à payer solidairement à chacune des plaignantes la somme de 100.000 dirhams comme dédommagement.

D’après la présidente de l’Association marocaine des droits des victimes, Aicha Guellaa, les poursuites contre Jacques Bouthier pour traite d’êtres humains par la justice française ont encouragé les employées de ses sociétés à Tanger à déposer plainte. L’une des victimes, poursuit la même intervenante, a déclaré que Jacques Bouthier l’avait harcelée sexuellement et lui avait envoyé des messages à connotation sexuelle odieuse via l’application WhatsApp.

D’autres victimes ont été licenciées pour avoir refusé de céder aux avances des collaborateurs du PDG. Ce dernier et les présidents des filiales de sa société à Tanger, poursuit Aicha Guellaa, ont profité de la situation sociale précaire des employées pour les

exploiter sexuellement, relaie Assabah. Certains dirigeants de ladite société ont même organisé des voyages à l’étranger pour que le PDG puisse profiter de ses victimes. Huit accusés ont été poursuivis dans ce dossier, dont six ont été placés en détention préventive et deux en état de liberté provisoire pour les chefs d’inculpation de «traite d’êtres humains», «harcèlement sexuel» et «non-dénonciation de crimes tentés ou consommés».

Par Hassan Benadad
Le 18/07/2024 à 21h18