Selon cette correspondance, que Le360 a pu consulter auprès de l'une des familles concernées, le caïd a expliqué aux tuteurs légaux qu'il est parvenu à la connaissance des autorités locales qu'un groupe de jeunes mineures se sont retrouvées à abandonner leur scolarité.
Selon des sources que Le360 a interrogées, la raison qui ont poussé ces tuteurs d'empêcher leur(s) fille(s) de poursuivre leur parcours scolaire est principalement leur volonté de les marier le plus tôt possible.
Le courrier du caïd mentionne le fait que le représentant de l'autorité locale a ordonné aux familles de donner leur consentement par écrit, dans un délai maximal de 48 heures, afin que leur(s) fille(s) reprennent leur scolarité.
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Le caïd a mis en garde les pères de ces jeunes filles mineures sur le fait qu'il était impératif de ne pas dépasser le délai qui leur a été imparti.
L'agent d'autorité les a également prévenus que des mesures juridiques seront prises à leur encontre si ce délai n'était pas respecté, conformément aux dispositions de l'article 20 du code pénal.
Contactés par Le360, des militants de la société civile ont dit tout leur soutien à la décision de ce caïd, la qualifiant d'"audacieuse" et de "première du genre" dans la région Souss-Massa.