Vous vous souvenez sûrement d'Amina Filali, cette jeune fille mineure originaire de la région de Larache et qui, suite à un viol, s'est donné la mort pour avoir été forcée de se marier à son violeur. Récemment, c'est un drame similaire qui a failli avoir lieu à Marrakech. Mais, heureusement, la victime a survécu aux graves blessures qui lui ont été infligées.
Le drame s'est déroulé, comme on peut le lire sur les colonnes d'Al Akhbar dans sa livraison de ce lundi 10 novembre, dans la ville ocre.
Après avoir purgé une peine de six mois de prison, un homme décide de récupérer sa femme, âgée de 17 ans, qui avait demandé le divorce et s'était réfugiée chez sa famille. Et c'est au domicile de ses beaux-parents que l'homme en question s'est rendu, à une heure très tardive, vendredi dernier, pour tenter de récupérer sa dulcinée. Mais, Dans le taxi qui les emmène chez eux, le ton monte. La jeune femme ayant réitéré son désir de divorcer, son mari se saisira alors d'une lame de rasoir pour lui taillader le visage. “Tu ne seras à personne après moi”, lui criera l'homme dans un état d'hystérie, comme le rapporte Al Akhbar. Bien que s'étant protégé le visage, la jeune femme s'en est sorti avec de graves blessures. Et il aura fallu aux médecins urgentistes pas moins de trente points de suture pour recoudre les plaies qu'elle avait accusées au visage, aux mains et à la poitrine. Le comble: son mari aura quand même eu le culot de la faire rentrer à la maison et l'obliger à se changer avant d'appeler sa maman et lui narrer ce qui venait de se passer avant de lui-même l'acheminer aux urgences de l'hôpital Ibn Tofaïl.
Violeur et violent
Cette triste histoire ne date pas d'hier. Il y a un an, notre homme avait violé la jeune femme, âgée de 16 ans au moment des faits. Pour arranger les choses, sa famille avait accepté de marier le violeur et sa victime. Un violeur porté sur la bouteille et accro à la drogue qui a continué à mener une vie de délinquant. Un violeur qui a été condamné à six mois de prison pour détournement de mineures: des pensionnaires d'une institution de protection sociale. Aujourd'hui, il risque d'y retourner pour une période encore plus longue. Quant à la jeune femme suppliciée, elle devra attendre longtemps avant que ses blessures ne se referment.
