Des militants d’ONG de défense des droits de l’Homme mettent en garde contre les retards pris dans l’injection de vaccins à des milliers d’enfants, à cause des grèves successives qu’observent les professionnels de la santé.
De nombreux parents indiquent que leurs enfants, et tout particulièrement les nouveau-nés, n’ont pas été vaccinés, à cause des reports récurrents de leurs rendez-vous par les centres hospitaliers, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 1er août 2024.
Selon des interlocuteurs informés, le calendrier vaccinal a été chamboulé, des enfants ayant atteint la deuxième étape de leurs vaccinations, sans avoir préalablement reçu la première dose.
Des bébés traversent actuellement la même situation, car les vaccinations sont suspendues dans de nombreux centres hospitaliers et dispensaires, à cause des grèves que mènent les personnels de la santé.
Des militants de différentes ONG appellent le ministère de la Santé à intervenir d’urgence pour sauver les enfants, tout particulièrement les bébés, qui encourent des dangers, dont celui d’être contaminés par diverses maladies, faute de recevoir des vaccins suivant le calendrier vaccinal fixé par ce département ministériel.
Ces mêmes interlocuteurs soulignent qu’au cours des grèves des professionnels de la santé, plusieurs régions du Royaume ont été caractérisées par la propagation de certaines maladies infantiles, comme la rougeole.
Faute de vaccination, des régions situées dans le sud et le sud-est du pays ont enregistré plusieurs décès, parmi les enfants et les bébés.
Devant cette situation critique, le ministère de la Santé a initié une campagne nationale étendue, afin de rétablir les vaccinations contre la rougeole.
Al Ahdath Al Maghribia rappelle que les professionnels de la santé observent, depuis quelque temps, des grèves successives qui paralysent les établissements publics de santé, ce qui est une menace pour la santé de la population marocaine, suite aux multiples reports des consultations, d’examens médicaux et d’interventions chirurgicales.
La paralysie qui caractérise les centres hospitaliers perdure en ce moment, malgré la signature d’un nouvel accord entre le ministère de la Santé et la coordination syndicale représentant l’ensemble des professionnels de la santé, car le syndicat indépendant représentant les médecins du secteur public, qui en fait partie, a rejeté les conclusions du dialogue social qui avait été conclu avec le gouvernement, et a concomitamment annoncé de nouveaux mouvements de grève.