Plus de 300.000 élèves quittent l’école chaque année au Maroc

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Revue de presseKiosque360. La déperdition scolaire continue à poser un grand problème au Maroc. Ce phénomène affecte sérieusement ses indicateurs de développement humain et donc son classement mondial dans le domaine. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 13/04/2022 à 21h04

C’est un chiffre qui interpelle tout le monde. Environ 300.000 élèves quittent les bancs de l’école chaque année avant d’avoir terminé leur cursus scolaire. D’après le ministre de l’Éducation nationale Chakib Benmoussa, qui a avancé ce chiffre lors d’un débat en commission à la Chambre des représentants, c’est une donnée qui a un impact négatif certain sur le niveau de développement humain dans notre pays, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du jeudi 14 avril. 

Ces données et ces faits, explique le ministre cité par le quotidien, affectent négativement les indicateurs de développement humain dans notre pays, étant donné le lien étroit entre la réalité du système éducatif et la position du Maroc dans les classements du développement humain en général. Cela dit, poursuit le ministre, le gouvernement ne baisse pas les bras. Il s’attèle actuellement à la mise en œuvre effective du nouveau plan de développement, dont l’une des finalité et l'un des objectifs principaux est de bâtir une école publique de qualité garantissant l’apprentissage des élèves, le développement de leurs compétences et leur ascension sociale.

Pour ce faire, souligne Al Ahdath Al Maghribia, le gouvernement est en train de mettre en place plusieurs mesures afin d’atteindre les objectifs fixés pour assurer la généralisation d’un enseignement primaire moderne, équitable, inclusif et de qualité.

Pour y arriver, l’Exécutif entreprend d’abord d’accélérer la généralisation de l’enseignement préscolaire, considéré comme un véritable garant de la qualité de l’enseignement en général. Ensuite, l’équipe au pouvoir planche sur l’élargissement de l’offre en termes d’enseignement primaire, notamment avec la généralisation des écoles communautaires et la poursuite de l’extension de l’enseignement secondaire dans le monde rural avec, en parallèle, le renforcement du système d’aides sociales. En plus de cela, poursuit le quotidien, le gouvernement entame la mise en place et la généralisation d’une nouvelle génération de centres scolaires de «deuxième chance». Et cela tout en tenant compte de l’évolution du phénomène de déperdition scolaire, ainsi que des besoins et des attentes des catégories ciblées. L’objectif étant de mettre en place une offre en enseignement et en formation adéquate pour les bénéficiaires.

Le ministre, toujours dans le cadre de la réforme de l’enseignement en cours de déploiement, a évoqué le chantier de l’amélioration du modèle pédagogique dans le sens d’une plus grande diversité, ouverture et surtout efficience et innovation. Plusieurs programmes ont ainsi été élaborés en ce sens, souligne Al Ahdath Al Maghribia, avec comme finalité la rénovation des programmes scolaires et de leur contenu, de manière à répondre aux différents objectifs de la réforme de l’enseignement. En clair, il s’agit d’une transition vers un modèle de l’enseignement où l’on passe du mode de l’inculcation classique des connaissances et du bourrage de crâne à un nouveau modèle où l’élève et l’apprenant en général est au centre de tout le processus de l’enseignement.

Par Amyne Asmlal
Le 13/04/2022 à 21h04