«Id Yennayer»: les Amazighs reviennent à la charge

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Revue de presseKiosque360. A l’approche de la date de célébration du nouvel an amazigh, qui a lieu le 13 janvier, des militants et politiques reviennent à la charge pour demander au gouvernement de reconnaître ce jour comme une fête nationale.

Le 05/01/2021 à 17h27

Plus que quelques jours avant «Id Yennayer», le nouvel an amazigh. Et, comme il est de coutume depuis quelques années, ce jour ne sera pas seulement un jour de célébration, mais aussi et surtout une occasion pour les militants amazighs de réitérer l'une de leurs principales doléances.

Dans son édition du mercredi 6 janvier, Al Ahdath Al Maghribia rapporte, en effet, que les défenseurs de la culture amazighe reviennent à la charge à l’approche de la date du 13 janvier, qui correspond à «Id Yennayer». Leur demande: reconnaître ce jour comme une fête nationale. Selon la même source, plusieurs lettres viennent d’être adressées, à ce propos, au chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani par des militants et politiciens amazighs. 

C’est le cas par exemple du Front d'action politique amazigh qui a saisi non seulement le chef de l’Exécutif, mais également le Parlement avec ses deux Chambres, afin de faire de «Id Yennayer» une fête nationale et un jour férié chômé et payé, comme le 1er janvier ou le 1er Moharram.

Pour le front d'action politique amazigh, tous les prérequis sont réunis pour que cette reconnaissance soit enfin actée. D’ailleurs, dans son argumentaire, la représentation amazighe cite l’adhésion de plus en plus remarquée des parlementaires à sa cause, comme en témoigne la signature récente par 143 députés d’une pétition adressée au gouvernement pour reconnaître cette fête nationale.

Le quotidien ajoute que pour les militants, reconnaître «Id Ye

nnayer» est surtout une concrétisation des dispositions constitutionnelles qui consacrent, d’ailleurs, l’amazigh comme langue officielle du pays aux côtés de l’arabe.

Pour rappel, le jour du nouvel an amazigh génère, depuis quelques années, une large mobilisation des militants, comme ce fut le cas l’année dernière. En effet, plusieurs dizaines d'Amazighs avaient choisi de célébrer l’événement devant le Parlement, afin de mieux faire entendre leur voix. Pour eux, «Id Yennayer» n’est pas simplement un rituel annuel de célébration, mais un événement ayant une dimension à la fois symbolique et historique dans l’imaginaire et l’identité des Amazighs.

Par Fayza Senhaji
Le 05/01/2021 à 17h27