Vidéo. Pour perpétuer la mémoire de Diana, ses fils se dévoilent

Le prince Harry, le prince William et sa femme Kate lors d'une messe à Londres le 9 mars 2017. 

Le prince Harry, le prince William et sa femme Kate lors d'une messe à Londres le 9 mars 2017.  . AFP

Le 29/08/2017 à 16h55

VidéoVingt ans après le décès de la princesse Diana, William et Harry ont éprouvé la nécessité de briser des années de silence officiel entourant leur mère, en l'évoquant pour la première fois à cœur ouvert, soucieux de transmettre sa mémoire.

Dans un documentaire diffusé fin juillet sur la chaîne de télévision britannique ITV, les deux princes ont rendu un hommage inédit, plein d'émotion, à Lady Di, morte à 36 ans dans un accident de voiture à Paris, le 31 août 1997, après une course-poursuite avec des paparazzi.

"Vingt ans après, Harry et moi sentions que c'était le bon moment pour nous ouvrir un peu plus au sujet de notre mère", a expliqué William dans cette retransmission de 90 minutes intitulée Diana, notre mère, sa vie et son héritage.

"Nous ne parlerons plus d'elle d'une manière aussi ouverte ou publique", a-t-il ajouté.

"C'est la toute première fois que nous parlons tous les deux d'elle en tant que mère", a confié le cadet, ajoutant que la blessure était encore "vive".

En avril, dans un entretien publié par le quotidien britannique The Telegraph, ce dernier avait reconnu avoir traversé une période de "chaos total", en approchant de la trentaine, qui l'avait poussé à solliciter un soutien psychologique pour surmonter le traumatisme de la mort de sa mère.

Défi

Les deux garçons, âgés de 15 et 12 ans au moment du drame, avaient marqué le dixième anniversaire de la disparition de la princesse en organisant un concert géant à Wembley (nord-ouest de Londres) en 2007, sans toutefois dévoiler leurs états d'âme.

Pour le vingtième anniversaire de la disparition de la princesse de Galles, ils ont opté pour plus de sobriété. Il se rendront mercredi dans le jardin blanc créé à sa mémoire au palais de Kensington, où résidait celle qui était surnommée "la princesse du peuple".

Pour ancrer durablement le souvenir de leur mère, ils ont également commandé une statue qui sera érigée ultérieurement dans les jardins publics du palais londonien.

Les deux princes ont aujourd'hui remplacé Lady Di sous le feu des projecteurs, William avec sa jeune famille, Harry pour sa relation avec l'actrice américaine Meghan Markle notamment. Mais ils se font un point d'honneur de préserver son héritage et de la faire connaître aux moins de 25 ans.

"Harry et moi ressentons très profondément que nous voulons célébrer sa vie", a dit William dans le documentaire. Les princes y soulignent son sens de l'humour contagieux et se confient sur leur vie après sa séparation, en 1992, d'avec leur père et prince héritier Charles, ainsi que sur la difficulté à surmonter sa mort.

Pour Patrick Jephson, ancien secrétaire privé de Diana, cette démarche tranche avec la volonté de la famille royale de pousser Diana dans l'oubli.

"Il y a eu une période, après sa mort, durant laquelle l'establishment royal n'était pas sûr de la manière de traiter la mémoire de Diana", a-t-il expliqué à l'AFP.

"La plupart du temps, ces vingt dernières années, son nom ne pouvait pas être prononcé dans les cercles royaux. C'est donc avec une petite pointe de défi et de détermination que ses enfants ont dit "non, il y a beaucoup de bonnes choses à se rappeler, célébrons sa vie!'".

Malades du sida et sans-abri 

Dans leurs engagements officiels, William et Harry, aujourd'hui âgés de 35 et 32 ans, ont également repris le flambeau de leur mère.

"Tout ce que je veux faire, c'est essayer de combler les trous que ma mère a laissés. C'est de cela qu'il s'agit pour nous: essayer de faire bouger les choses et la rendre fière en faisant cela", a expliqué Harry dans un autre documentaire, diffusé dimanche sur la BBC et intitulé "Diana, 7 jours".

Ainsi, le prince Harry défend l'éradication des mines antipersonnelles, une cause chère à Diana qui avait visité un champ miné en Angola en 1997. De même, sa volonté de sensibiliser à l'importance des tests HIV s'inscrit dans la droite ligne du soutien affiché par la princesse aux malades du sida.

William s'est lui engagé pour les sans-abri et s'est fait le héraut, avec Harry et sa femme Kate, de la sensibilisation aux problèmes de santé mentale.

Selon Patrick Jephson, le plus grand héritage de Diana, ce sont ses propres enfants. "Nous pouvons voir en eux nombre de ses traits de caractère, et surtout sa capacité d'empathie avec les gens ordinaires".

Le 29/08/2017 à 16h55