La disparition tragique, ce jeudi à Paris, de l'acteur marocain Hamidou Benmessaoud a secoué beaucoup de marocains à travers le monde. En témoigne le nombre de Tweets et de posts publiés en quelques heures après l'annonce de la mort de l'artiste. Il faut dire que, pour des générations de marocains, "Hamidou" est une figure mythique du grand et petit écran national. Artiste de renom, il a fait ses début sur les planches du théâtre français en 1961 aux côtés de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault dans "Les Paravents de Jean Genet".
Le grand public le découvre sur le grand écran la même année, sous la houlette du célébre réalisateur français Claude Lelouch, dans "Le propre de l'homme". Ce premier film sera un véritable succès tant à l'écran que derrière la caméra. Cette première collaboration entre les deux hommes sera le début d'une longue histoire cinématographique franco-marocaine : "Une fille et des fusils" (1964), "Les grands moments" (1965), "Vivre pour vivre" (1966), "Le voyou" (1970), ou encore "La belle histoire" (1991) : les réalisations s'enchaînent.
Très apprécié du public marocain, Hamidou devient également une star du grand écran tricolor. Dans les années 80', il fera une apparition en "guest-star" dans le clip vidéo de Gérard Blanc, "Une autre histoire". Dans cette vidéo, en véritable caméléon, l'acteur prend, tour à tour, l'allure d'un douanier marocain puis d'un magnat séducteur en compagnie d'Annie Pujol.
A Marrakech, en 2005, le festival international du film de la cité ocre lui rend un vibrant hommage lors de la cérémonie d'ouverture. Un moment fort qui marquera à jamais l'histoire du cinéma marocain. Passionné de la scène, Hamidou a transmis son amour de l'art et de l'interprétation à sa fille Souad Hamidou. En 2002, père et fille partagent l'affiche avec -vous l'aurez devinez- Claude Lelouch derrière la caméra dans "And now... Ladies and Gentlemen".




