«Je suis désolé de partager cette nouvelle, malheureusement, comme beaucoup de parents et d'amis en ce moment, ma mère Eve est également décédée du Covid-19»: c’est ainsi que débute l’annonce de la mort de sa mère, par Richard Branson, sur le site de Virgin.
«Plutôt que de pleurer sa perte, je veux célébrer sa vie merveilleuse, son formidable esprit, la joie qu'elle a apporté à tant de personnes et l'amour qu'elle nous a donné à tous», poursuit le philanthrope américain dans cet article en hommage à sa mère, intitulé «Celebrating my mum, Eve Branson».
En 2005, c’est au sud de Marrakech, à Asni, que la «Eve Branson Foundation» est créée. Cette organisation à but non lucratif a pour mission de venir en aide aux jeunes dans la région de l’Atlas et de préserver l’artisanat marocain.
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Un premier centre artisanal avait alors été créé pour former des jeunes femmes qui avaient abandonné l'école. Aujourd’hui la fondation gère trois centres, un centre d'artisanat à Tansghart, ainsi qu'un centre de menuiserie et un atelier de tissage à Tamgounssi. Chacun de ces centres permet la production et la vente de produits issus de l’artisanat, afin que les jeunes puissent générer un petit revenu pour eux-mêmes et leurs familles.
L’amour pour le Maroc d'Eve Branson remonte à plusieurs années, comme l’explique son fils.
«Son amour pour le Maroc "et les gens merveilleux qui l’habitent" remonte aux années 90. Tout a commencé lorsque nous étions au Maroc pour préparer mon tour du monde en montgolfière. Ma mère et mon père sont allés explorer les environs pendant que nous attendions les bonnes conditions météorologiques pour le lancement. Ils ont trouvé la belle Kasbah Tamadot, dans les montagnes de l'Atlas, et ils m'ont dit qu'ils ne me reparleraient pas si je ne l'achetais pas sur le champ. Je pense qu'ils plaisantaient, mais ça a fait l’affaire», se souvient Richard Branson.
Décédée à l’âge de 96 ans, Eve Branson était une amoureuse du Maroc et de la culture marocaine. Elle laisse derrière elle 11 petits-enfants et 10 arrières petits-enfants, mais surtout une fondation qui accompagne des dizaines de jeunes Marocains et préserve l’artisanat du Maroc.