Dans son édition à paraître ce jeudi 8 mai, Annass nous propose de découvrir la chikha la plus en vogue du moment. Imane alias chikha tsunami est l’une des artistes populaires les plus appréciées. C’est d’abord pour subvenir aux besoins de sa famille qu’elle a atterri dans le monde du spectacle. Après le décès subit de son père, sa mère, cuisinière pour fêtes de mariage, s'est retrouvée seule avec quatre enfants à charge. Imane quittera, dès l'âge de 15 ans, le domicile familial, pour se rendre à Casablanca où elle travaille avec des chanteurs et des chikhates.
"Au départ, je dansais... c’est ce que je savais faire. Puis, le chant est venu au fur et à mesure", explique-t-elle. "Pour ce qui est du surnom tsunami, son origine a une explication toute simple. Un soir, lors d'une d’une fête privée, j’ai été prise dans la danse, un peu comme dans une tornade. Quelqu’un s’est écrié : C’est un tsunami. Et c’est resté depuis", se rappelle cheikha tsunami. Elle affirme n’éprouver aucune honte à faire son métier et que l’art reste une pratique noble. Toujours est-il, elle ne conseille pas aux filles de s’adonner à la danse.
Chikha tsunami ne rêve pas d’un métier spécifique pour sa fille. "Je fais tous les sacrifices pour qu’elle puisse avoir la possibilité de poursuivre sa scolarité et d'avoir un meilleur avenir que le mien", précise-t-elle. Par ailleurs, chikha tsunami ne cache son souhait de faire le pèlerinage. Un pèlerinage qu’elle conçoit comme un rite de passage. Sa propre manière de se retirer définitivement de la scène artistique.