Une amende de 1,2 million de dollars pour avoir piqué des photos sur Twitter !

Quelques instants après le drame, Daniel Morel, fut l'un des premiers à partager ses photos sur la Toile pour rendre compte des dégâts du tremblement de terre

Quelques instants après le drame, Daniel Morel, fut l'un des premiers à partager ses photos sur la Toile pour rendre compte des dégâts du tremblement de terre . Daniel Morel

L'AFP vient d'être condamnée pour avoir acheté et vendu des photos "volées" sur le réseau social.

Le 25/11/2013 à 16h26

1,2 million de dollars pour des photos piquées sur Twitter. C'est ce que devront verser l'agence de presse française AFP et son partenaire Getty Images pour avoir pris mais surtout mis à prix des clichés du photographe haïtien Daniel Morel lors du drame d'Haïti en 2010. Rappelez-vous, au lendemain du plus grave tremblement de terre qu'a connu l'île, l'un des principaux médias et moyens de communication était le site de microblogging, Twitter, via lequel circulait une floppée de photos, notamment grâce au service Twitpic.

Seulement voilà, celles de Daniel Morel avait été prises par un autre internaute, Lisandro Suero, avant d'arriver sur le portail commercial de l'agence de presse et de la célèbre banque d'images. Suero s'était approprié les images de Morel publiées sur Twitter et les avait vendues à l'agence de presse français qui les avait envoyées par la suite à son partenaire Getty Images, chargé de vendre des licences d'exploitation aux médias du monde entier. En quelques clics, les images du photographe haïtien se sont retrouvées sur la Toile, diffusées sous le crédit "AFP/Getty/Lisandro Suero".

C'est la première fois que l'AFP est condamnée à une telle peine. D'autant plus qu'il s'agit, selon certains observateurs "de la peine maximale permise par la loi" et ce en dépit de la requête assez spéciale de l'agence. En effet, selon Reuters, lors du procès, l'avocat de l'AFP aurait demandé au jury de ne pas faire de Morel "le photographe de presse le mieux payé au monde". Les journaux qui avaient acquis les clichés, quant à eux, ont réglé l'affaire à l'amiable, pour des sommes inconnues.

Par Sophia Akhmisse
Le 25/11/2013 à 16h26