L’AFP cite les autorités françaises. "Dans le cadre de la coopération entre la France et le Maroc", l'individu avait été signalé aux autorités marocaines "et sa prise en charge (à l'aéroport de Fès) n'est pas complètement un hasard", précisent les sources de l’AFP. «C’est archi-faux. Nous n’avons pas été contactés par les autorités françaises, ni informés de l’arrivée de Manuel Broustail sur le territoire marocain», affirme à Le360 une source proche du dossier. Mais le plus beau va suivre.
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«D'après les autorités françaises, le bagage emporté en cabine par Manuel Broustail a bien été contrôlé lors de l'embarquement et ne contenait rien de suspect», continue l’AFP qui cite toujours les autorités françaises. L’attirail digne de l’arsenal des coupeurs de tête de Daech avec lequel Broustail (alias Ibrahim) a été arrêté ne présente donc rien de suspect. Jugez-en : il était en possession (excusez du peu) d’une machette de 50 cm, 5 armes blanches entre couteaux et coutelas, d’une matraque rétractable, une cagoule noire et… une bonbonne de gaz!Et là, il faut bien ouvrir les yeux pour croire l’explication de l’AFP : « La bonbonne de gaz, de type réchaud de camping, est un combustible, pas un explosif, ont ajouté les autorités françaises, en assurant que "toutes les procédures de sécurité ont été respectées" à l'aéroport de Nantes».
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Oui, ne vous frottez pas les yeux. Une bonbonne de gaz est un combustible et non pas un explosif. Donc, on peut voyager selon l’AFP avec des bonbonnes de gaz dans nos bagages de soute. On aimerait bien voir la réaction de la compagnie Raynair devant une affirmation aussi surréaliste. Quel pilote au monde accepterait de s’envoler avec une bonbonne de gaz dans son avion. On a presque envie d’engager un débat sur la différence entre ce qui est combustible et ce qui est explosif. A quel moment le combustible se transforme en charge explosive et fait boom ? Quand est-ce que le combustible serait prompt à enflammer un avion ? Il ne faudrait même pas rappeler que Ibrahim est ex-artificier, expert en explosifs.
Nous sommes très curieux de savoir si l’auteur de cette dépêche mémorable accepterait de défendre jusqu’au bout son argumentaire en faveur de la différence entre ce qui est combustible et ce qui est explosif en s’embraquant à bord d’un avion avec une bonbonne de gaz dans la soute, fut-elle “de type réchaud de camping“ comme il le précise dans la dépêche.
Tout cet attirail a pu filer entre les mailles d’un pays qui plus est en état d’urgence et au nez et à la barbe de services français, censés être très vigilants après les attentats terroristes ayant secoué Paris le 13 novembre dernier ! Et pourtant la dépêche de l’AFP n’y trouve rien à redire.
