A chaque Ramadan sa polémique télévisuelle. Cette année, c'est au tour du réalisateur Driss Roukhe et de 2M de s'attirer les foudres des habitants de Safi.
Selon le journal Assabah, dans son édition de ce vendredi 2 juin, les safiots sont ulcérés de voir toute l'histoire de leur ville réduite au dialecte et aux chansons d'El Aïta, alors qu'ils s'attendaient à une promotion de leur cité. Une cité qui compte, sur la côte atlantique, de par son histoire, sa culture et son patrimoine, ajoute Assabah qui se fait l'écho d'une véritable campagne menée par les Safiots sur les réseaux sociaux.
Et cela risque d'aller un peu plus loin puisque les politiques s'en mêlent, désormais. Hicham Saânane, député istiqlalien de Safi, se dit attristé par le sort qui a été réservée à sa ville dès les premiers épisodes de la sitcom "El Khaoua" (La fraternité) qui a versé dans un usage abusif du dialecte de la région.Le même député affirme avoir saisi la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) pour demander la réhabilitation de l'image de la ville, de son patrimoine et de ses habitants.Driss Roukhe, pour sa part, nie toute intention de vouloir nuire à Safi et à ses habitants et affirme qu'il fallait attendre le reste des épisodes pour pouvoir juger en connaissance de cause.
Signalons que'"El Khaoua" n'est pas la première émission à avoir été décriée au début de ce mois sacré. "Allah issameh" (Que Dieu pardonne), série diffusée sur Al Oula, avait déjà suscité l'ire des infirmiers qui l'ont accusée de vouloir ternir leur image et l'image de leur profession. Les infirmiers, via leur syndicat le plus représentatif, ont saisi à la fois les ministres de la Santé, de la Culture et de la Communication, ainsi que la HACA et le PDG du pôle audiovisuel public pour arrêter une émission qu'ils qualifient de "mascarade".