Inquiet du sort des négociations avec le patronat, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) a plaidé pour une révision "immédiate et globale" de la convention collective signée en 2005 avec la Fédération Marocaine des Editeurs de Journaux (FMEJ). Dans un communiqué à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif, le syndicat a déploré le "gel" des salaires des journalistes, qui n’ont bénéficié d’aucune augmentation depuis 10 ans.
Comme l’a précédemment annoncé Le360, le salaire minimum pour les journalistes de la presse écrite dans les entreprises médiatiques indépendantes sera désormais de 8.500 DH nets par mois au lieu de 5800 DH actuellement. A cet effet, le SNPM se déclare "satisfait" des derniers développements enregistrés, notamment l’accord de principe avec la FMEJ et le ministre de tutelle, Mustapha El Khalfi, pour revoir à la hausse le SMIG des journalistes dans le cadre d’une nouvelle convention collective qui permettra une augmentation du soutien accordé à la presse écrite.
"Il est impératif de régler ce dossier dans les plus brefs délais, d’assurer une révision immédiate et globale de la convention collective et de se mettre d’accord sur une grille de promotion garantissant tous les droits (ancienneté, diplômes)…", lit-on dans le même communiqué. Tout en déplorant la lenteur de négociations "globales et productives", le syndicat exige une intervention urgente du ministère de tutelle pour l’accélération des pourparlers, conformément au contrat-programme conclu entre le SNPM et la FMEJ.
A rappeler que Abdallah Bekkali, président du SNPM et parlementaire de l’Istiqlal, avait annoncé à la Chambre des représentants, lors d’une récente réunion de la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication, que quelque 200 journalistes bénéficieront de cette nouvelle mesure à laquelle sera consacrée une enveloppe de l'ordre de 6 MDH, avec effet rétroactif depuis janvier 2014.