"La liste des demandes que le Maroc a adressée au gouvernement espagnol en échange d'une intensification de la surveillance de ses frontières comprend des propositions qui ne devraient pas tomber dans l'oreille d'un sourd", souligne le journal dans un éditorial.
Elles peuvent servir à établir des programmes à long terme visant à renforcer la collaboration entre les deux pays et à promouvoir le développement de la région Nord africaine, ajoute le quotidien espagnol.
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L'éditorialiste précise que le Maroc réclame une aide pour la formation de travailleurs dans des secteurs clés de son économie, à savoir le tourisme et la santé, et un programme permettant à ses étudiants universitaires de poursuivre leurs études en Espagne dans le cadre d'une "sorte d'un Erasmus marocain".
Pour El Pais, l'Espagne devrait faire pression sur l'Union européenne (UE) afin que ces propositions puissent être adoptées, le plus rapidement possible, et traduites en programmes concrets, à travers la mobilisation des moyens financiers nécessaires, ajoutant que l'expérience avérée de l'Espagne dans les domaines de la santé et du tourisme peut garantir une meilleure formation aux travailleurs marocains.
"L'idée de lancer des projets communs prend tout son sens aujourd'hui" plus particulièrement dans le sillage de la montée en force de l'extrême droite et la xénophobie en Europe qui cherchent à diaboliser l'Etranger, soutient la publication.
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Selon les derniers chiffres, publiés par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 57.000 migrants étaient arrivés en Espagne en 2018, soit deux fois plus qu'en 2017, rappelle El Pais, faisant observer qu'"au lieu de dramatiser, il faut trouver des issues".
"Les propositions marocaines n'en dérogent pas", conclut le journal.