«Ces jours-ci, à la suite du conflit avec le Maroc, déclenché par l'accueil de Brahim Ghali, la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya a été avertie par le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, que cette grave erreur aurait des conséquences sur les relations avec le Maroc, surtout en tenant compte du fait qu'une procédure judiciaire pesait sur Brahim Ghali», considéré par le Maroc comme «un terroriste», indique le quotidien.
Mardi dernier, avec le départ de Brahim Ghali pour l'Algérie, des étincelles ont de nouveau jailli. Un avion algérien avait essayé de le rapatrier de Logroño. Et si le ministère des Affaires étrangères était au courant, le département de la Défense ne l'était pas. Et lorsque l’avion est entré dans l'espace aérien espagnol, c'est en survolant l'île d'Ibiza que les contrôleurs militaires lui ont ordonné de faire demi-tour, explique La Voz de Galicia.
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De plus, ajoute le média, quelques heures plus tard, un autre avion est venu chercher le dénommé Brahim Ghali à Pampelune, suite à une décision conjointe, qui a ensuite été prise par les ministères des Affaires étrangères, de la Défense et des Transports.
«La ministre Laya s'est soulagée d'un poids», suite à son départ, mais évite de s’expliquer devant la presse sur cette affaire, indique le journal, qui rappelle que la cheffe de la diplomatie espagnole a dû suspendre mercredi dernier, 2 juin 2021, la conférence de presse avec son homologue belge pour éviter de donner des explications sur le départ de Brahim Ghali.
Selon plusieurs médias espagnols, Arancha Gonzalez Laya a décidé de ne pas donner de déclarations sur la crise avec le Maroc, sur fond de l’affaire Brahim Ghali. Plusieurs médias indiquent qu'elle préférerait mener des actions dans le cadre de la «haute diplomatie» afin de redresser cette situation.