Revenus: le détail des réformes «profondes» du gouvernement

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Revue de presseKioque360. Lors de sa sortie médiatique, mardi 25 octobre à Rabat, le ministre en charge du Budget a passé en revue toutes les réformes censées améliorer le revenu des citoyens, des impôts aux ajustements structurels en passant par le RSU. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Aujourd’hui le Maroc.

Le 26/10/2022 à 19h39

«Ce sont 67% de salariés qui ne paient pas l’IR. Donc, si nous annulons entièrement cet impôt, seulement deux tiers vont en bénéficier. Alors, quelle amélioration de revenu?». L’affirmation est du ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, lors de la conférence de presse qu’il a donnée avec la ministre de tutelle, mardi 25 octobre. Pour le ministre, cité par le quotidien Aujourd’hui le Maroc, il n’est «pas question d’augmentations en 2023, mais de réforme intégrale de secteurs». La mesure de l’ordre de 2 milliards de dirhams pour l’IR fait ainsi partie d’un arsenal de réformes censées améliorer les revenus des Marocains.

Parmi ces réformes, le traitement de la situation du secteur de l’Education nationale dans les prochaines semaines et celui des médecins et professeurs d’enseignement supérieur. «Les médecins qui ont eu une augmentation de salaire de 4.000 dirhams vont à leur tour bénéficier de l’IR. Idem pour les enseignants», ajoute le ministre. S’y ajoutent les ingénieurs, administrateurs et techniciens, ainsi que le secteur de la fonction militaire. 

Autre mesure phare: l’aide directe aux ménages. «A partir de 2023, nous allons verser 20 milliards de dirhams en tant que transferts directs aux ménages vulnérables», prévoit-il. De même, il cite 7 millions d’enfants en âge de scolarité et 3 millions de ménages qui n’ont pas d’enfant. «Les ménages ayant 2 à 3 enfants vont recevoir des allocations mensuelles et régulières», confirme-t-il. 

«Quand nous entreprendrons des transferts en faveur des ménages, la subvention de produits sera enlevée progressivement. Le tout via le RSU (Registre social unifié)», souligne-t-il. Il s’agit pour lui de «transformation profonde» de la Caisse de compensation, plutôt que de sa réforme. 

Par rapport à l’inflation, il estime que la compensation nécessite «la mobilisation de 65 milliards de dirhams de plus et ne garantit pas le ciblage». En outre, il met en avant l’éventualité d’élargir la base des produits subventionnés. «Mais le choix consiste en aides ciblées sans augmentation de prix des produits subventionnés et de prix de billets de transport public», précise-t-il en rappelant l’intégration des ramédistes dans la protection sociale pour un montant de 9 milliards de dirahms, outre les 20 milliards de dirhams destinés aux transferts en question. 

Par Nabil Ouzzane
Le 26/10/2022 à 19h39