Alors que le conflit au Proche-Orient présageait une hausse des prix du pétrole, la valeur de l’or noir continue de reculer. Le Brent a clôturé l’année 2023 à 77 dollars, tandis que son équivalent, le WTI, l’a terminé à 71,6 dollars. Depuis le début de l’année, ils sont en recul de 7% et 6,4% respectivement.
D’après l’hebdomadaire La Vie Éco, cette baisse en contexte de conflit géopolitique s’explique par le fait que le marché a déjà intégré cette prime de risque dans les prix. Dans ce sens, même l’annonce d’une diminution des stocks commerciaux de brut aux États-Unis la semaine dernière n’a pas aidé à soutenir les cours.
Une autre raison est évoquée par l’hebdomadaire: les efforts de l’Opep+ pour réduire la production sont restés inefficaces pour stimuler l’appétit pour le pétrole en 2023. En effet, l’Opep et ses partenaires ne contrôlent désormais qu’à peine plus de la moitié de la production mondiale de brut (50 millions de barils par jour), selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), soit la part la plus faible, depuis la mise en place de l’Opep+ en 2016.
En se retirant de l’alliance, le 21 décembre dernier, l’Angola, qui refuse de réduire sa production, a exposé les tensions au sein du groupe au grand jour. Plusieurs experts relèvent que l’Opep aura du mal à assouplir les réductions de production, à moins que la demande mondiale de pétrole ne s’accélère ou que le groupe ne soit prêt à accepter une baisse des prix.
S’agissant des perspectives en 2024, les prévisions restent compliquées, compte tenu des conditions actuelles, souligne l’hebdomadaire. De son côté, l’Opep maintient ses pronostics de croissance de la demande mondiale de pétrole, prévoyant une croissance économique de 2,6 % pour l’année 2024.
Pour l’Opep, l’amélioration continue de l’activité économique, la stabilité des activités manufacturières et des transports, principalement en Chine, au Moyen-Orient, en Inde et en Amérique latine, devraient représenter l’essentiel de la consommation de pétrole, conclut l’hebdomadaire.