France-industrie: la reprise obstruée par les pénuries

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Revue de presseKiosque360. Les problèmes d'approvisionnement annihilent la progression de la production industrielle en juin à 0,5% contre les 5,3% d'avant crise. L'automobile est l'un des plus fortement touchés. D'autres branches profitent toutefois de la forte reprise.

Le 05/08/2021 à 21h14

Reprise lente pour l'industrie en France. Dans son édition en ligne, Les Echos relève qu'"il faudra encore du temps pour effacer les séquelles de la pandémie sur le tissu productif français". En attendant, "la production hexagonale a augmenté de 0,5% en juin", tout en restant inférieure à son niveau d'avant crise (+5,3%).

Le journal économique français atteste d'une "situation plus délicate" pour l'industrie manufacturière dont la "production est 6,2% inférieure à ce qu'elle était avant la pandémie". En cause, "des pénuries sur certains matériaux et surtout des semi-conducteurs, qui provoquent des goulots d'étranglement et désorganisent les chaînes de fabrication".

Aucun pays n'est épargné, le Maroc compris. Et "ces difficultés d'approvisionnement n'ont jamais autant pesé sur l'activité", soutient-il. A commencer par la construction automobile qui s'est "retrouvée en juin avec un niveau de production 28,3% inférieur à son niveau de février 2020" en France. Les perturbations touchent aussi les branches "bois, papier imprimerie" (-4,9%), et métallurgie.

Les Echos atteste que d'autres secteurs restent affectés par la faiblesse de la demande comme le textile, la chimie et les autres matériels de transport qui englobent le ferroviaire, le naval et l'aéronautique (-27,8%).

Le journal assure que l'agroalimentaire a retrouvé des couleurs. Il donne l'exemple de la fabrication de boissons qui "profite à plein de la réouverture des bars et des restaurants". Avec la pharmacie et les équipements électriques, ils font partie des rares secteurs à dépasser leurs niveaux de production pré-pandémie.

Dans ce contexte, le quotidien constate un début de scepticisme chez les chefs d'entreprise même si les carnets de commandes restent bien garnis. "La bataille mondiale pour avoir accès aux matériaux a entraîné d'importantes hausses des prix à la production", argumente-t-il. De quoi ébranler leur confiance dont le degré d'afficher son plus faible niveau depuis six mois.

Le pire reste à venir puisque les risques de perturbations persistent avec l'évolution du variant Delta, en particulier en Chine où des foyers de contamination viennent d'apparaître dans plusieurs régions.

Par Rachid Al Arbi
Le 05/08/2021 à 21h14