Banques islamiques: Le sondage surprise!

DR

Revue de presseKiosque360. Contrairement à des études précédentes qui affirmaient que la moitié des Marocains aimeraient être clients d’une banque participative, un nouveau sondage réalisé récemment dément cette tendance.

Le 28/11/2014 à 23h45

Pour une surprise de poids, c’en est une! 80% des Marocains déclarent dans un sondage qu’ils n’ont pas besoin des banques islamiques. Al Massae rapporte dans son édition du week-end du 29 au 30 novembre qu’un sondage réalisé par la Banque mondiale auprès d’un échantillon de 3.000 personnes indique que 36% des Marocains considèrent que les banques islamiques gsont moins avantageuses.

Pourtant, 69% des sondés déclarent qu’ils ne connaissent pas les services proposés par les banques participatives. Ce qui met entre guillemets le premier jugement et soulève bien des questions. L’enquête révèle également que la thésaurisation a encore le vent en poupe au sein des ménages marocains. Les chefs de famille confient qu’ils économisent de manière informelle pour se prémunir contre les aléas de la vie. Toutefois, un chiffre interpelle beaucoup les centres de décision financiers: 47% des Marocains avouent n’avoir jamais recouru aux services d’une banque. Akhbar Al Yaoum révèle, pour sa part, que 72% des nationaux ne font pas appel aux crédits bancaires, et que 69% usent de leurs relations pour solutionner leurs problèmes avec la banque. Autre chiffre étonnant : 37% de l’échantillon ne dispose pas d’un compte... faute d’argent.

Le consommateur en position de faiblesse

En cas de contentieux avec une banque, les résultats indiquent que 50% des interviewés ont cessé d’utiliser les services financiers avant la fin du contrat les liant avec la banque et que 11% ont déposé des plaintes auprès des autorités de tutelle, qui ne sont pas connues de 52% des sondés. De plus, 27% estiment que le consommateur n’est pas protégé par la loi face aux banques. De manière globale, le Maroc demeure, malgré ces chiffres étonnants, l’un des pays les mieux bancarisés de la région, avec un taux de 41%, contre 10% pour l’Egypte et 25% pour la Jordanie. Cependant, un contraste existe entre le monde rural où ce taux est de 10%, contre 37% en milieu urbain. C’est dire qu’il y a un potentiel pour penser la banque autrement selon les cibles. Il existe forcément un potentiel à exploiter…

Par Amine Haddadi
Le 28/11/2014 à 23h45