Les toiles d'Ahmed Zaibi à la Matisse Art Gallery en février

DiaporamaLe peintre tunisien exposera du 20 février au 12 mars à la Matisse Art Gallery de Marrakech. Présentation.

Le 27/01/2015 à 10h30

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Ahmed Zaibi, artiste tunisien, travaille et vit depuis 32 ans à Lucerne, en Suisse. A ses débuts il réalisait essentiellement des travaux de peinture âcre, des aquarelles et des gravures. Ses gravures à l'aiguille froide, d’un mètre carré et parfois plus, lui ont assuré au début des années 90 une belle renommée. Zaibi, pointu comme un écrivain sur son papier, grave les images de ses histoires grâce à l’aiguille sur la plaque de cuivre, et transforme ses histoires, expériences et visions en un grand album d’images. Parfois, un humour caché saute à l’œil.

Actuellement, il travaille sur des tableaux d’huile d'une grande densité. Ses méthodes de peinture expressives transforment les traces en des symboles, les tâches en têtes, les lignes courbées en arc- en- ciel, les cercles en yeux, et des couleurs en espaces. Il délimite ses danses mouvementées par des cadres en couleur sombres, et crée une vision d’espace supplémentaire qui ressemble à la vue en travers une fenêtre. Cette ouverture devient un filtre entre l’intérieur et l’extérieur et lui permet de créer une distance. Chaque partie dénonce ses gestes spontanés, son affinité à improviser... On reconnaît ses racines arabes.

Par sa décision de vivre en Europe, Ahmed Zaibi n’a certainement pas choisi un chemin facile : une vie entre deux mondes qui se heurtent l’un contre l’autre. Il lutte contre la différence entre deux civilisations et cultures, tout près de l’abîme qui mènerait au chaos. Le peintre s’intéresse à des questions et réponses dans un temps de changements sociaux. Ses œuvres font preuve de cette lutte, et reflètent un individu au centre de ces courants. Ahmida Souli, un critique d’art, parle de l’œuvre de Zaibi comme d'un appel intime, nourri pas des histoires mystiques gorgées d’une agitation existentielle sans fin.

Dans son œuvre il y a la naissance de la vie et un nouveau drame est mis en scène, écho d’une société universelle. Les univers dans lesquels il vit et souffre sont les ressorts de son art brillant. Que se soit des gravures, des aquarelles ou des peintures à l’huile, ses créations sont pleines de puissances. Crues et hétéroclites, expressions d’un impérieux mouvement.

Par Le360
Le 27/01/2015 à 10h30