Alors que l’Association Sourire de Reda vient d'organiser, jeudi 13 février, une table ronde à Casblanca autour de la "Prévention du suicide des jeunes : Ce qu’il faut savoir pour agir", le nombre de cas de suicides de jeunes devenant inquiétants au Maroc, voilà que nous apprenons qu'un jeune lycéen d'à peine 17 ans s'est donné la mort, à Khouribga, en se jetant d'un pont de 15 mètres. La nouvelle a secoué, lundi soir, les réseaux sociaux. Le360 a confirmé l'information auprès des autorités locales. Les mêmes sources attestent que le jeune Ilyass Elgoubi s'est suicidé, ce lundi 17 février, par amour. D'après un témoin, le jeune homme se serait jeté dans le vide suite à une discussion téléphonique avec son amie. Un geste désespéré et extrême qui lui a été fatal. Le jeune homme a en effet été retrouvé baignant dans son sang et immédiatement transporté à l'hôpital Hassan II où il a succombé aux traumatismes qu'il s'est infligé, malgré l'acharnement des médecins qui ont tout fait pour le sauver. Une tragédie pour famille de ce jeune homme, d'autant que son frère, ajoutent ces mêmes sources, s'est tué au même endroit, il y a un an, dans un accident de scooter.
Qu'est-ce qui pousse de si jeunes gens à accomplir de tels actes ? Comment en arrive-t-on, à l'insu de son entourage, à glisser vers un désespoir qui mène à commettre l'irréparable ? Comme l'ont souligné les intervenants à la table ronde de l'Association Sourire de Reda, il y a des signes qui permettent de déceler la détresse des jeunes et les signes précurseurs à un éventuel acte fatal. Solitude, mutisme, repli sur soi, sont autant se signes inquiétants. Et pourtant, ces signes sont difficilement décelables et souvent mis sur le compte de la crise d'adolescence.
Le débat sur le suicide des jeunes se fait donc d'autant plus nécessaire et urgent qu'il est difficile de cerner ce qui est de l'ordre de la crise passagère ou de la détresse profonde. Tout changement de comportement chez un jeune devrait susciter l'attention et immédiatement être pris au sérieux. Plus facile à dire qu'à faire. Ilyass laisse derrière lui une famille et des amis profondément choqués et désepérés par ce suicide qui les met dans un désarroi d'autant plus vif qu'ils n'auraient jamais pu s'attendre à un tel acte.