La Centrale laitière a augmenté le prix du lait à partir de jeudi et l'information fait le tour de la presse nationale. Le quotidien arabophone Akhbar Al Al Yaoum livre les détails des nouveaux prix en précisant que la hausse la plus importante concerne le lait UHT. Le journal fait réagir Najib Boulif, ministre délégué aux Affaires générales, au sujet de cette augmentation. Pour le ministre, son département n'a rien à voir avec cette révision à la hausse des prix du lait. "La loi sur la libéralisation des prix et de la concurrence permet aux entreprises d'augmenter leurs prix comme bon leur semble à condition d'en informer le consommateur", s'est contenté de dire Boulif sur les colonnes de Akhbar Al Yaoum. Et d'ajouter que "les produits subventionnés par l'Etat, comme le sucre et la farine, ne connaîtront pas de hausse de prix comme le prétend la rumeur".
Au nom de la loi du marché
Quant au quotidien Al Ahdath Al Maghribia, il rapporte l'argument avancé par la Centrale laitière pour justifier sa décision. "Cette augmentation fait suite à la hausse du prix payé aux producteurs partenaires, et ce depuis le 1er août 2013. Ce réajustement de prix a été fait pour garantir un revenu annuel moyen aux 120.000 producteurs partenaires à travers le royaume, précise un responsable au sein de la Centrale laitière au quotidien. "Ils représentent à eux seuls 90% du volume de collecte de lait à l'échelle nationale. Ces petits éleveurs pourront faire face à leurs charges d'exploitation", est-il ajouté.Il est effectivement permis aux entreprises privées de fixer leurs prix en fonction de l'offre et de la demande, ainsi que du coût de revient des produits, selon la loi 99-06 relative à la libéralisation des prix et la concurrence, à condition que le consommateur soit informé de la hausse à l'avance. A ce titre, Centrale laitière a distribué des flyers deux jours avant la mise en application de sa décision de revoir à la hausse les prix du lait.