Vidéo. Hassan Benaddi, ex-secrétaire général du PAM, qualifie les anti-Benchamas de «comploteurs»

Le360

Le 13/06/2019 à 17h43

VidéoHassan Benaddi, ex-SG du PAM, n’a pas de mots assez durs pour qualifier les membres du "groupe de l'Avenir", ces jeunes opposants à Hakim Benchamas, l’actuel secrétaire général du parti.

Dans une interview à Le360, Hassan Benaddi explique les tenants et les aboutissants de la profonde crise qui affecte le Parti Authenticité et Modernité.

Il qualifie de «pirates» et de «comploteurs» ces opposants qui, martèle-t-il, «ont violé la légalité», en poursuivant leurs propres intérêts.

«Ils ont détourné le navire en prenant en otage ses passagers», estime ce leader, l'un des membres fondateurs du PAM (2008), notamment aux côtés de Mohamed Cheikh Biadillah, Ilyas El Omari, Mohamed Benhammou et Ali Belhaj.

«La situation actuelle du parti est celle d'un bateau ivre», déplore-t-il, et d'ajouter que «certaines parties pensent qu'après l’ouverture et plus de liberté d'expression en interne, l'occasion était venue de s'emparer du parti pour en faire la "transaction du siècle".

Sans le dire explicitement, Hassan Benaddi vise des membres du parti qui tenteraient de conclure un «deal» avec les islamistes, notamment ceux du PJD, de l’avis de plusieurs analystes politiques. Dans cette mouvance contestataire, des militants du PAM accusent Ahmed Akhchichine et Abdellatif Ouahbi d'attiser la révolte.

«Le groupe de l'Avenir, selon Benaddi, défend "ses intérêts" mais maintenant, a-t-il ajouté, la fin de la récréation a sonné».

Pour Hassan Benaddi, le temps est venu «d’assainir et d’éloigner les perturbateurs», ceux qui sont «imbibés de la culture du complot».

Et de poursuivre que les auteurs de «l'appel à la responsabilité» militent, en revanche, pour la préservation de la «légalité et le développement de la démocratie interne».

«Il ne s'agit pas du tout, a ajouté Benadi, d'une confrontation entre jeunes et seniors mais d'une action visant à renforcer le rôle du parti sur l'échiquier politique du pays».

En conclusion, Hassan Benaddi ne voit que deux solutions pour surmonter la crise à savoir celle de «l'assainissement» et celle d’un prochain congrès. «Benchamas a dit qu'il était partant. Alors qu'on organise un congrès sur de solides fondements», a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Yassine Benmini
Le 13/06/2019 à 17h43