Tindouf: pourquoi les jours de ces trois opposants à la direction du polisario sont en danger

Photo de Boua Da Mohammed Fadel Breïka (premier à gauche). 

Photo de Boua Da Mohammed Fadel Breïka (premier à gauche).  . DR

L’état de santé des trois opposants sahraouis au polisario, enlevés mi-juin dernier et incarcéré depuis à la prison «Dhaibia» de sinistre mémoire, ne cesse de se détériorer, en raison de leur privation par la direction du front séparatiste de leur droit d’accéder aux soins.

Le 29/07/2019 à 16h36

Les nouvelles des trois blogueurs incarcérés à la prison «Dhaibia», Fadel Breika, Moulay Abba Bouzid et Mahmoud Zaidane, ne sont guère rassurantes. En grève de la faim, respectivement depuis les 15, 16 et 18 juillet, les trois opposants sont interdits d’accès aux soins, alertent les sources de le360.

Le cas de Fadel Breïka, membre du mouvement dissident «Initiative sahraouie pour le changement», est le plus préoccupant. Samedi 27 juillet, l’état de santé de cet opposant naturalisé espagnol s’est beaucoup dégradé, au point de ne plus tenir sur ses jambes.

Malgré son état critique, et au lieu de l’évacuer d’urgence à l’hôpital de Rabouni, il a été emmené par un groupe de «gendarmes du polisario» vers une caserne militaire, où les deux cadres du Front, Sid Ahmed El Batal (prétendu «ministre de l’équipement») et Bachir Mustapha Sayed (prétendu «ministre des territoires occupés»), se sont permis de le couvrir d’injures, en le menaçant de l’enterrer vivant comme un chien, en cas de poursuite de son action, pour être reconduit à son lieu de détention, sans recevoir aucun soin médical», rapportent nos sources.

«Ce n’est qu’après la dégradation critique de l’état de santé de Fadel Breik, que ses geôliers ont entrepris de l’évacuer, hier dimanche 28 juillet, vers 4 heures du matin, à l’hôpital de chirurgie de Rabouni», précisent-elles.

Quant à Moulay Abba Bouzid, également membre du mouvement dissident «Initiative sahraouie pour le changement», il a décidé, samedi dernier, de recourir à l’escalade en s'abstenant de boire de l’eau, en signe de protestation contre les tergiversations du polisario pour retarder sa remise en liberté.

Mahmoud Zaidane, jeune blogueur, celui-là connu pour ses critiques féroces postés sur page Facebook contre la direction séparatiste, souffre de maux gastriques aigus, découlant de sa poursuite de la grève de la faim et l’absence de toute assistance médicale de la part du polisario. 

Par Ziad Alami
Le 29/07/2019 à 16h36