Sahara: voici pourquoi Horst Köhler a rencontré le président rwandais

Paul Kagame, président du Rwanda et futur président de l'Union africaine, recevant l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Köhler.

Paul Kagame, président du Rwanda et futur président de l'Union africaine, recevant l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Köhler. . dr

L'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, a rencontré vendredi matin à Kigali, le président rwandais et futur président de l'UA. Cette rencontre fait suite à celle que l'émissaire onusien a eue mardi dernier avec la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Le 12/01/2018 à 13h16

"Le président Kagame a reçu l'ancien président allemand", annonce la présidence rwandaise sur son compte Twitter, sans dévoiler la teneur de cette rencontre. Bien sûr, ce n'est pas à ce titre que Horst Köhler a été reçu par le président rwandais, qui sera installé nouveau président de l'Union africaine en perspective du 30e sommet de l'UA, prévu du 28 au 30 janvier, à Addis-Abeba. Köhler a donc été reçu en tant que médiateur de l'ONU dans le conflit saharien.

Notons que la rencontre, ce vendredi matin 12 janvier, entre Köhler et le futur président de l'UA intervient trois jours après celle ayant réuni, mardi 9 janvier à Bruxelles, l'émissaire onusien et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.

Lors de cette rencontre, la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères a assuré le médiateur onusien, du «soutien de l’UE aux efforts renouvelés de l’ONU, dans l’esprit des récentes résolutions du Conseil de sécurité et en particulier de la dernière résolution du 28 avril 2017, pour aider à mettre fin à ce conflit de longue date et parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable».

Après l'Union européenne, c'est donc auprès de l'Union africaine que Horst Köhler est allé chercher «soutien» à ses efforts pour relancer le processus de négociation bloqué depuis 2012, en raison de la position stérile et contreproductive d'Alger, véritable «partie au conflit», comme l'a précisé le Conseil de sécurité, dans sa résolution 2351, adoptée fin avril dernier.

Ce ballet diplomatique intervient également au lendemain de la crise suscitée par le Polisario dans la région de Guerguerat, où il a multiplié les incursions, en violation de l'accord de cessez-le-feu signé le 6 novembre 1991 sous l'égide des Nations unies.

Par M'Hamed Hamrouch
Le 12/01/2018 à 13h16