Sahara: le SG de l'ONU rappelle le Polisario à l'ordre

Visite supposée du chef du Polisario à Guerguerat, côté Atlantique.

Visite supposée du chef du Polisario à Guerguerat, côté Atlantique. . dr

Le Secrétaire général des Nations unies vient de rappeler à l'ordre le Polisario en exigeant qu'il mette fin à ses agissements tendant à bloquer le trafic civil et commercial entre le Maroc et ses partenaires au sud du Sahara.

Le 06/01/2018 à 17h36

Alors que le Polisario cherche à refaire parler de lui, parfois par les moyens les plus farfelus, après son enterrement sur la scène africaine par le retour du Maroc au sein de l'Union africaine, voilà que le Secrétaire général des Nations unies sonne la fin de la récréation. Antonio Guterres vient de publier une déclaration, ce samedi 6 janvier, demandant à ce que "le trafic civil et commercial régulier" ne soit pas "entravé" et qu'aucune mesure ne soit prise, "ce qui pourrait constituer un changement du statu quo dans la zone tampon".

Ce communiqué adressé à la fois au Maroc et au groupe séparatiste est une manière claire de dire au Polisario de mettre fin aux manoeuvres de ses éléments armés. Antonio Guterres "appelle les parties à faire preuve de la plus grande retenue et à éviter l'escalade".

Dans le même document, le Secrétaire général des Nations unies s'est dit "profondément préoccupé par le récent regain de tensions dans les environs de Guerguerat, au niveau de la zone tampon du sud du Sahara marocain, entre la frontière marocaine et celle de la Mauritanie".

Il a également souligné que "le retrait des éléments du Polisario de Guerguerat en avril 2017, ainsi que le retrait antérieur d'éléments marocains de la région, ont été essentiels pour l'instauration d'un environnement propice à la reprise du dialogue sous les auspices de son Envoyé personnel Horst Kohler".

Ce n'est pas la première fois que le SG des Nations Unies exige du Polisario qu'il n'entrave pas le trafic commercial. En février dernier, juste moins de deux mois après sa prise de fonction et juste après un coup de fil du souverain marocain, Guterres avait formulé la même demande. C'est suite à cela que les rebelles séparatistes avaient mis fin à leur cirque. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 06/01/2018 à 17h36