Elections CGEM: Youssef Mouhyi reste candidat, malgré le retrait de son binôme, Hakim Abdelmoumen

Youssef Mouhyi, président de CGEM Marrakech-Safi

Youssef Mouhyi, président de CGEM Marrakech-Safi . DR

Au lendemain du retrait de son colistier, Hakim Abdelmoumen, le président de CGEM Marrakech-Safi, Youssef Mouhyi, annonce avoir pris la décision de maintenir sa candidature aux élections de la présidence de la CGEM.

Le 30/11/2019 à 17h13

Dans un long message parvenu à la rédaction, que nous publions ci-dessous, Youssef Mouhyi explique les raisons qui l’ont poussé à prendre la décision de former un nouveau binôme en vue de se présenter à l'élection du président et du vice-président de la confédération patronale, prévue le 22 janvier prochain.

«Pour moi et pour les entreprises qui me soutiennent, c’est l’occasion de changer d’horizon. Nous allons déposer notre candidature avec un nouveau binôme.

Notre combat est juste. Il est hors de question que l’on se retire, sans faire valoir les principes et les valeurs pour lesquels ont est là et qui constituent le socle de notre action, sans défendre les entreprises, régionales de toutes tailles et de tous secteurs, les PME/TPE, les Start Up, les fédérations sectorielles, les Pme industrielles, les sociétés de service, tous les oubliés de la CGEM, tous ceux qui souffrent dans leurs entreprises en silence, qui souffrent de l’éloignement du centre, de ressources humaines non qualifiées, de financements insuffisants, de formation continue défaillante, de délais de paiement catastrophiques...

Tous ceux pour lesquels la loi de finances ne rapporte rien, tous ceux à qui on demande juste de cotiser sans leur donner les moyens de faire valoir leur droit à une meilleure représentation de leur doléances, sans leur apporter du concret dans leur quotidien. C’est pour eux que je suis là et c’est pour eux que je continuerai à batailler. Ils méritent tous les sacrifices.

Ce que nous voulons, c’est la place qui nous revient de droit à côté des grands groupes et des grandes entreprises. Ces groupes et ces entreprises que nous considérons comme les locomotives de l’économie, dont nous sommes fiers, et auxquels nous voulons arrimer le reste des forces productives du pays.

Nous ne nous engagerons pas dans des débats stériles de forme. C’est le fond qui nous intéresse. Comment est ce que l’on peut parler de nouveau modèle de développement pour le pays, si on n’accepte pas de changer de modèle au sein de nos institutions, un modèle défaillant. Comment peut-on parler de modèle équitable et inclusif si on torpille toute tentative de changement?

On ne peut pas utiliser les mêmes méthodes avec les mêmes personnes et attendre des résultats différents. C’est un non sens. C’est cela mon message. Il faut accepter de changer de mindset, accepter d’autres manières de gouverner plus inclusives, où le président porte la voix de tous et leur garantit une place au sein de la maison CGEM.

Il faut absolument regagner la confiance perdue de certains de nos membres dans la CGEM, surtout les PME/TPE qui partent aujourd’hui remplir les rangs d’autres organisations. Le moment est grave. Nos régions sont attendus pour contribuer à l’effort d’investissement et de création d’emploi prioritaires pour notre pays. Il nous faut relancer l’investissement industriel au Maroc, surtout dans les régions. L’état est en train de faire beaucoup d’efforts pour cela, entre autres, à travers la réforme des CRI. Nous pouvons mieux jouer le rôle qui nous est imparti dans ce cadre.

Nous devons également jouer notre rôle correctement aux cotés des conseils des régions qui ont besoin des représentants des employeurs pour réussir leurs plans de développements régionaux. La CGEM a investi les régions il y a 24 ans. J’étais parmi ceux qui ont contribué à cela à Marrakech. C’était une innovation et une réussite.

Aujourd’hui, on a besoin de personnes capables d’innover pour façonner un nouveau modèle.... régional pour la CGEM. Un modèle qui devra être plus en phase avec les avancées réalisées par nos partenaires institutionnels et qui permettra l’émergence de véritables écosystèmes productifs régionaux, toujours dans le cadre d’une vision globale pilotée au niveau national».

Par Wadie El Mouden
Le 30/11/2019 à 17h13