Elections CGEM: le binôme Alj-Tazi accusé de se lancer dans une campagne prématurée

Le siège de la CGEM, au quartier Palmier, à Casablanca. 

Le siège de la CGEM, au quartier Palmier, à Casablanca.  . DR

La guerre des deux binômes constitués à ce jour dans le sillage des élections de la CGEM, en l’occurrence Abdelmoumen-Mouhyi et Alj-Tazi, est déjà enclenchée. Le premier accuse le second d’avoir enfreint les règles à respecter en période préélectorale.

Le 29/11/2019 à 11h28

La candidature du duo Chakib Alj-Mehdi Tazi est vivement contestée par le tandem que forment Hakim Abdelmoumen et Youssef Mouhyi, tous deux candidats à l’élection du président et du vice-président de la CGEM, prévue le 22 janvier prochain. Sollicité par Youssef Mouhyi, par ailleurs membre du groupe CGEM à la chambre des conseillers, Le360 a appris que le duo de Chakib Alj et Mehdi Tazi serait déjà en campagne électorale, alors qu’aucune candidature n’a, à ce jour, encore été officiellement actée ou physiquement déposée auprès du comité de suivi électoral. 

«Avant de se lancer dans la compagne électorale, chaque binôme doit attendre la validation des candidatures par le comité de suivi électoral. Ils n’ont pas le droit de prendre la parole en tant que candidats, ni dans les réseaux sociaux ni auprès des médias», insiste Youssef Mouhyi, faisant allusion à des réactions émanant de Mehdi Tazi auprès de ses contacts sur plusieurs réseaux sociaux, dont LinkedIn, Twitter, ou encore des propos de Chakib Alj rapportés par un hebdomadaire casablancais.

Actuellement, les deux binômes en sont encore dans la phase initiale de la collecte des signatures de parrainage nécessaires au dépôt de leur candidature (le dernier délai est fixé au 13 décembre 2019).

«Nous avons fait constater ces infractions par un huissier de justice, appuyés par des documents et des enregistrements audio», poursuit Youssef Mouhyi, pour lequel la candidature du ticket Alj-Tazi serait d'ores et déjà annulée. A défaut, le binôme que forment Abdelmoumen-Mouhyi est décidé à s’y opposer auprès du tribunal administratif car, dit-il, il y va de l’éthique et du respect des valeurs et des règles le CGEM.

Contacté par Le360, le président du comité de suivi électoral, Salaheddine Kadmiri, affirme qu’il n’a pas à se prononcer à ce sujet et cela se comprend. «A ce jour, je n’ai reçu aucune candidature officielle. Je ne peux juger que sur des choses factuelles», lance Salaheddine Kadmiri, par ailleurs médiateur de la CGEM. La mission du comité de suivi électoral, tient-il à préciser, est limitée à la validation des candidatures. Celles-ci devraient être examinées le 13 décembre. La campagne élecotorale, quant à elle, démarrera officiellement le 22 décembre.

P.S. Au moment où nous mettons en ligne, nous n'avons pu encore recueillir la version du binôme Chakib Alj-Mehdi Tazi.

Par Wadie El Mouden
Le 29/11/2019 à 11h28