Trafic de psychotropes: 25 éléments de la sûreté nationale de Fès auditionnés

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Revue de presseKiosque360. Le démantèlement d’un réseau de trafic de psychotropes a permis d’interpeller 25 éléments des forces de l’ordre, suspectés d’avoir facilité le travail du réseau. Une enquête est en cours.

Le 13/07/2015 à 00h36

Après le démantèlement, par le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), d’un réseau de distribution et de vente de psychotropes opérant à Fès, plusieurs éléments de la sûreté nationale, suspectés de complicité dans ce trafic, seront bientôt auditionnés. C’est ce que révèle le quotidien Al Massae dans sa Une de début de semaine. Après leur audition, les accusés seront déférés devant le juge d’instruction, de même que des membres de ce réseau, tous transférés au siège du BCIJ, à Salé.

Selon des informations qu’affirme détenir le quotidien, «25 personnes au total sont suspectées de collaboration avec le réseau démantelé en début de semaine dernière». Parmi ces personnes, des éléments opérant dans les circonscriptions et d’autres travaillant dans la police judiciaire. Ces auditions, souligne le quotidien, entrent dans le cadre de la nouvelle politique de modernisation et de déontologie adoptée depuis peu par la Police.

L’enquête en cours a pour objectif de déterminer la nature des relations qu’entretenaient les éléments de la sûreté nationale avec le chef du réseau, considéré comme un des plus importants trafiquants de la capitale spirituelle. Il s’agit également de savoir si les fonctionnaires fermaient les yeux sur ce trafic en contrepartie de pots-de-vin versés par le chef du gang. L’opération de démantèlement a relevé le niveau d’alerte générale dans les rangs de la sûreté nationale de la préfecture de Fès, surtout après le communiqué émis par le ministère de l’Intérieur qui regrette une absence totale de conscience professionnelle.

Al Massae rappelle que le BCIJ a démantelé le réseau de trafic de psychotropes grâce à des informations fournies par un des collaborateurs de ce bureau à Fès. «Ces informations ont permis de décoder la méthode de travail du réseau et la nature des relations liant le chef du réseau au pharmacien qui jouait le rôle de fournisseur, ainsi qu’aux éléments de police sous la bénédiction desquels ces opérations se déroulaient.»Après l’arrestation du pharmacien et de sa femme, une importante quantité de psychotropes a été découverte dans leur appartement. «Cette marchandise était fournie au trafiquant en contrepartie de drogues dont le pharmacien était dépendant», précise le quotidien.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 13/07/2015 à 00h36