Les médecins du secteur libéral sont en colère. Un sit-in de protestation est prévu vendredi 19 janvier devant le Parlement. La manifestation a pour but de demander une remise en valeur urgente du système de santé au Maroc.
C’est ce que déclare le docteur Rachid Choukri, président du Syndicat national de la médecine générale (SNMG) à le360. Les dysfonctionnements dans le secteur de la santé au Maroc subsistent depuis plusieurs années et les revendications des médecins ne datent pas d’hier.
Mais il semblerait qu'une récente démarche d’Abdelkader Amara ait été la goutte qui a fait déborder le vase. Dans un premier communiqué du SNMG daté du 30 décembre, les médecins du libéral, aussi bien les généralistes que les spécialistes, ont tenu à exprimer leur étonnement à propos du contenu de la lettre adressée par le ministre de la Santé par intérim au président du Conseil national de l’ordre des médecins, à propos de la problématique de l’exercice illégal de la médecine qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines.
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«En gros, pour calmer les étudiants-médecins qui ont menacé de ne plus soigner les patients et de ne s’occuper que des urgences, le ministre de la Santé par intérim intime au Conseil de l’ordre d’autoriser le temps plein aménagé (TPA), à l’arrêt depuis 2001», souligne le docteur Rachid Choukri.
«Le TPA instauré en 1996 pour une durée de cinq ans, a pris fin légalement en 2001 et il n’existe plus aucun cadre légal pour cette pratique. Seule une minorité de médecins enseignants continue d’exercer à ce jour, au mépris des lois qui régissent la fonction publique et la profession médicale», précise le communiqué du syndicat.
En gros, le sit-in du vendredi 19 janvier avec port de brassard est une opportunité pour les médecins du libéral de revendiquer un meilleur système de santé, pour assurer aux populations un large accès à des soins de qualité. C’est aussi l’occasion pour les médecins du privé de revendiquer le droit à la couverture médicale et à la retraite pour les médecins.