Piratage: enquête sur 100 gérants et employés de centres d'appels fictifs

Le siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

Le siège de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). . DR

Les services de la police judiciaire de Casablanca, Marrakech, Meknès, Oujda et Khénifra ont ouvert des enquêtes sur 100 gérants et employés de centres d'appels fictifs pour l'exploitation de ces centres sans une autorisation légale, ainsi que le vol, le transfert et le piratage d'appels.

Le 24/04/2019 à 11h32

Le procédé criminel des mis en cause consiste à appeler des victimes à partir d'un numéro enregistré à l'étranger en se contentant d'une seule sonnerie pour pousser la victime à rappeler avant de transférer son appel à un centre d'appel fictif qui rallonge la durée de la communication pour épuiser le forfait téléphonique de ces victimes, et faire payer à la société de télécommunication nationale, ayant reçu les sonneries suspectes, les frais d'appels en devises étrangères, indique la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), notant que les pertes ont été évaluées à plus de deux millions de dirhams.

Les enquêtes et investigations techniques menées par les services de la police judiciaire, en coordination avec le service de lutte contre les crimes liés aux nouvelles technologies, ont permis de détecter ces actes criminels, localiser cinq centres d'appels fictifs dans plusieurs villes marocaines, et d'interpeler 94 employés de ces centres ainsi que six gérants suspectés de pirater, de transférer des communications internationales et d'escroquer des victimes, précise la même source dans un communiqué.

Les fouilles effectuées dans le cadre de cette affaire ont conduit à la saisie de matériel informatique dont des ordinateurs, des dispositifs d'appels et des mécanismes de transfert de communications internationales, suspectés d'être utilisés à des fins criminelles.

Les suspects sont soumis à l'enquête judiciaire sous la supervision du parquet compétent en vue de déterminer les actes criminels qui leur sont reprochés, de déterminer les ramifications de ces activités, tant au niveau national qu'international, et arrêter les individus potentiellement impliqués dans ces crimes.

Le 24/04/2019 à 11h32