Hammouchi enquête sur des cyber-arnaques contre des entreprises marocaines

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs entreprises marocaines ont été victimes de cyber-escroquerie. Ces opérations portent sur des dizaines de millions de dirhams. La police enquête, mais les investigations avancent lentement. Ces arnaques sont menées depuis l’étranger par des hackers chevronnés.

Le 06/03/2019 à 19h21

La DGSN mène actuellement une enquête sur des opérations de cyber-arnaque qui ont pris pour cible plusieurs entreprises marocaines. Mais il semble que les investigations n’ont jusque-là mené à rien, commente le quotidien Al Massae dans sa livraison du jeudi 7 mars. Selon le journal, la police trouve, en effet, pour le moment, des difficultés à contenir ce problème, les opérations, par ailleurs très complexes, ayant été menées depuis l’étranger par des hackers chevronnés. De plus, vu le caractère extraterritorial de ce genre d’affaires, il est difficile pour la DGSN d’obtenir des renseignements liés aux partenaires étrangers des entreprises ciblées.

Pendant ce temps, le ministère de l’Industrie a tenu à mettre en garde les entreprises marocaines contre des «cyber-infractions récemment signalées par la DGSN». Dans une missive qu’il a adressée récemment à la CGEM, explique le quotidien, le ministère relève que le suivi des affaires liées aux infractions à caractère économique et financier signalées par la police judiciaire ont montré une «progression particulière des escroqueries électroniques» ciblant les sociétés nationales qui utilisent internet dans leurs rapports avec leurs partenaires étrangers, fournisseurs, clients, intermédiaires…

Selon Al Massae, qui cite le ministère de l’Industrie, le mode opératoire de ce type d’escroquerie consiste à pirater, dans un premier temps, les détails de la situation des créances et des factures en instance de paiement de la société ciblée, ainsi que les informations relatives à ses partenaires. Dans l’étape suivante, les arnaqueurs se font passer pour les créanciers des entreprises ou leurs fournisseurs dont ils auront relevé, auparavant, les adresses mail sur la base de données de l’entreprise ciblée. Ils envoient donc à cette dernière un e-mail leur proposant un paiement anticipé de ses créances contre une ristourne attractive tout en l’invitant, sous de faux prétextes, à virer le montant dû sur un nouveau compte bancaire à l’étranger, autre que celui habituel.

Par ailleurs, écrit pour sa part le quotidien Assabah dans l’édition du même jour, plusieurs entreprises ont été victimes de cyber-escroquerie. Ces entreprises, explique le journal, ont découvert plusieurs virements, portant sur des montants s’élevant à des dizaines de millions de dirhams, qu’elles n’ont pas ordonnés.Là encore, le mode opératoire des cyber-escrocs est relativement simple. Ils commencent par se faire passer pour des fournisseurs des entreprises ou carrément pour leurs banquiers, leur envoyant des e-mails avec en-têtes et leur demandant de leur rappeler le numéro de leur compte bancaire ainsi que d’autres informations sur la société. Pour ceux qui se font passer pour des banques, ils demandent une confirmation du numéro de compte et du mot de passe utilisé pour leurs transactions électroniques. Après cela, conclut le journal, il leur est facile de pirater les comptes bancaires de ces entreprises et d’y effectuer toutes les opérations qu’ils souhaitent, y compris des virements à leur profit.

Par Amyne Asmlal
Le 06/03/2019 à 19h21