Libye. Raid aérien: la procédure de rapatriement des victimes marocaines enclenchée

On déplore le décès de sept Marocains, la disparition de trois autres ainsi que huit autres blessés au cours du raid mené par les forces du Maréchal Haftar en Libye.

On déplore le décès de sept Marocains, la disparition de trois autres ainsi que huit autres blessés au cours du raid mené par les forces du Maréchal Haftar en Libye. . DR

Le processus de rapatriement des sept ressortissants marocains tués dans le raid aérien du général Haftar a été entamé ce lundi auprès des autorités libyennes, a appris Le360 de sources concordantes.

Le 08/07/2019 à 12h12

"La confirmation des identités, notamment le lieu d'origine des victimes au Maroc, et la délivrance des actes de décès sont en cours de réalisation par les autorités libyennes", a-t-on indiqué de source proche du gouvernement, assurant que les services consulaires marocains en Tunisie sont à pied d'œuvre pour assurer les opérations de rapatriement des corps.

Le bilan des victimes marocaines dans ce raid aérien n'a pas changé depuis la publication du communiqué du Consulat général du Maroc à Tunis, qui annonce le décès de sept Marocains, la disparition de trois autres ainsi que huit autres blessés au cours de ce raid.

Une cellule de crise a été installée au sein de l'ambassade du Maroc à Tunis, celle-ci étant en liaison en permanence avec le ministère marocain des Affaires étrangères à Rabat.*

Dans son communiqué, le Consulat général du Maroc à Tunis avait précisé qu’"étant donné la volatilité de la situation sur le terrain et la rareté des informations définitives, le bilan est amené à évoluer".

Le Consul du Maroc à Tunis a également indiqué avoir établi des contacts avec sept blessés pour s’assurer de leur état de santé, ajoutant que la procédure de détermination de l’identité des corps est en cours, dans la perspective de leur rapatriement vers le Maroc et leur remise aux familles éplorées.

Le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli a dénoncé "un crime odieux" ayant fait plus de 44 morts et 130 blessés parmi les migrants, attribuant l’attaque au "criminel de guerre, Khalifa Haftar", l’homme fort de l’Est libyen, qui mène actuellement une offensive depuis début avril dernier pour s’emparer de la capitale libyenne.

L’Union Africaine et le secrétaire général de l’ONU ont réclamé une enquête indépendante sur la responsabilité de ce raid meurtrier.

Les Etats-Unis ont pour leur part bloqué une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant ce raid.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 08/07/2019 à 12h12