Grève des étudiants en médecine: 7 groupes parlementaires appellent au report des examens

Sit-in des étudiants en médecine devant le parlement, le jeudi 30 mai 2019

Sit-in des étudiants en médecine devant le parlement, le jeudi 30 mai 2019 . DR

Les partis de la majorité et de l’opposition appellent les étudiants grévistes à l’apaisement et demandent au gouvernement de fixer une nouvelle date raisonnable pour les examens.

Le 08/06/2019 à 15h50

A J-1 des examens des facultés de médecins prévus dès ce lundi 10 juin, le bras de fer opposant les étudiants grévistes et les deux départements de tutelle (Enseignement supérieur et Santé) n’est pas près de s’estomper. La médiation des partis politiques n’a à ce jour pas réussi à apaiser la tension.

Dans un communiqué, les présidents de sept groupes parlementaires à la chambre des représentants lancent un appel aux deux ministères concernés et aux étudiants grévistes, les invitant à reprendre le dialogue. «Le gouvernement a répondu favorablement aux principales revendications légitimes des étudiants. Ne reste plus que la question du concours de résidanat qu'il est difficile de trancher mais il est toujours possible de poursuivre le dialogue autour de ce point», lit-on dans le communiqué.

En outre, les 7 partis de la majorité et de l’opposition demandent aux deux parties (étudiants et ministères de tutelle) de clarifier, d’acter et d’officialiser l’accord au sujet des aspects déjà tranchés tout en s’engageant à poursuivre le dialogue sur les points restants.

En cas d’aboutissement de cet accord, les 7 groupes parlementaires appellent à fixer une nouvelle date raisonnable pour les examens afin d’éviter le scénario d’une année blanche.

En grève depuis le 25 mars, les étudiants des facultés de médecine du secteur public avaient décidé de boycotter les examens du deuxième semestre prévus du 10 au 24 juin. Entre autres revendications, ils protestent contre l’ouverture des concours de résidants dans les CHU du public aux lauréats des facultés privées de médecine.

Chose à laquelle le gouvernement s’oppose fermement. «Le concours de résidanat est ouvert aux docteurs en médecine titulaires d’un diplôme reconnu par l’Etat, qu’il soit issu d’une faculté publique, privée ou même étrangère. Beaucoup de Marocains formés en Tunisie, au Sénégal, voire dans d’autres pays, ont passé avec succès le concours de résidanat et certains d’entre eux sont devenus entre-temps des professeurs d’enseignement supérieur.

Pourquoi alors priver les docteurs des facultés privées de passer le concours de résidanat? Sur le plan juridique, ce n’est pas possible», avait expliqué le Secrétaire général du ministère de la Santé, Hicham Nejmi, dans une vidéo diffusée début juin sur Le360. 

Par Wadie El Mouden
Le 08/06/2019 à 15h50