Le procès devait s’ouvrir lundi après-midi pour trois jours. Mais le chanteur, déjà mis en cause dans des affaires similaires en France, au Maroc et aux États-Unis, et qui devait comparaître libre, n’a pas eu à se présenter devant le tribunal de Draguignan (sud-est de la France).
Un magistrat a rendu une ordonnance de renvoi assortie du maintien de son contrôle judiciaire, à l’issue d’une réunion avec les avocats de la défense et de la partie civile. Contactés par l’AFP, ces derniers ont refusé, pour l’heure, tout commentaire.
Aucune nouvelle date n’a été fixée, alors que les sessions de cette cour d’assises sont déjà arrêtées jusqu’en juin 2026.
Très populaire au Maroc et dans le monde arabe, Saad Lamjarred, 40 ans, est accusé de viol par une jeune femme rencontrée dans une discothèque en août 2018, alors qu’elle travaillait comme barmaid dans un autre établissement de cette station balnéaire huppée.
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Selon son témoignage aux enquêteurs, elle ignorait qu’il était chanteur. L’ayant trouvé «mignon», elle aurait accepté d’aller boire un verre au bar de son hôtel. Mais, toujours d’après son récit, il l’aurait conduite directement à sa chambre, aurait tenté de l’embrasser, puis l’aurait plaquée sur le lit, déshabillée et violée en la maintenant par les poignets.
De son côté, l’artiste a affirmé que la relation était consentie, soutenant que la jeune femme aurait elle-même retiré son pantalon.
Une amie, appelée au secours peu après les faits, a toutefois déclaré l’avoir retrouvée en état de choc, le maquillage coulant, les lèvres enflées et le regard vide.
Il s’agit du deuxième renvoi, cette année, d’un procès pour viol visant Saad Lamjarred. En juin, l’audience en appel prévue à Créteil (région parisienne) avait déjà été reportée à une date ultérieure. En première instance, le chanteur avait été condamné à six ans de prison par la cour d’assises de Paris. Une jeune femme, rencontrée dans une discothèque parisienne, l’avait accusé en 2016 de l’avoir violée et frappée dans une chambre d’hôtel, ce qu’il a toujours contesté.
Dans ce dossier, la plaignante et quatre complices présumés doivent, eux, être jugés pour tentative d’extorsion: ils sont soupçonnés d’avoir réclamé trois millions d’euros au chanteur en échange du retrait de sa plainte.






